Vendredi 24 avril, Sabella D10, une hydrolienne marine de 17 m de haut et de 450 tonnes a été inaugurée à Brest. Ce démonstrateur, lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs d’énergies marines », sera raccordé en juillet 2015 au réseau électrique sur l’Île de Ouessant en Bretagne (29).
Les caractéristiques de Sabella D10 la positionnent dans la classe des machines les plus puissantes aujourd’hui développées dans le monde avec une puissance de 1,1 MW.
Après son immersion, Sabella D10 sera ainsi raccordée au réseau électrique de l’île et livrera l’énergie produite aux habitants grâce à un câble d’export en mer, reliant l’hydrolienne et la côte de Ouessant. En septembre, une nouvelle levée de fonds servira au développement de Sabella D15, hydrolienne de 2 MW de puissance maximale, et au soutien de son déploiement commercial.
Mesurer l’impact environnemental Un protocole de suivi environnemental a été défini avec le Parc Naturel Marin d’Iroise. L’objectif est de mesurer l’impact environnemental de la machine vis-à-vis de la faune halieutique et des mammifères marins, du transport sédimentaire ou encore de l’émergence acoustique sous-marine. Cette démonstration est une étape clef cruciale permettant de valider la poursuite possible de l’exploitation des courants marins du passage du Fromveur. |
Sabella D10 est issue du programme d’investissement d’avenir opéré par l’Ademe.
L’action « Démonstrateurs et plates-formes technologiques en énergies renouvelables et décarbonées et chimie verte » est dotée d’une enveloppe de 1 125 M€ pour financer des projets de démonstrateurs et plates-formes technologiques couvrant les domaines des énergies solaires, éoliennes et marines, la géothermie, le captage, stockage et valorisation du CO2, la chimie du végétal, les biocarburants avancés, l’hydrogène et pile à combustible, le stockage de l’énergie, les îlots et bâtiments à énergie positive.
L’énergie hydrolienne est issue des courants marins. C’est une énergie variable, mais prévisible, permettant une meilleure intégration au réseau. Les études estiment le potentiel hydrolien exploitable en France à environ 2 à 3 GW.