Ségolène Royal a reçu les ambassadeurs en France pour une réunion de travail sur la mobilisation sur l’application de l’Accord de Paris et l’adhésion aux coalitions pour le climat formées à la COP21, vendredi 14 octobre. Au cours de cet échange, la présidente de la COP21 a présenté les conséquences de l’entrée en vigueur de l’Accord, les enjeux et les échéances à venir avant la tenue de la COP22 à Marrakech.
La ratification de l’Accord de Paris par l’Union européenne le 5 octobre 2016 a permis de franchir le double seuil nécessaire à son entrée en vigueur : plus de 55 pays, représentant plus de 55% des émissions de gaz à effet de serre (GES) ont ratifié le texte. L’Accord entrera en application le 4 novembre, à la veille de la COP22 qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. Ségolène Royal a rappelé sa détermination à faire de cette échéance, la COP de l’action.
Il faut maintenir le rythme et l’esprit de l’urgence climatique qui permettent l’entrée en vigueur de l’#AccordDeParis en un temps record 🌍 pic.twitter.com/LXB5HxgMbE
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 14 octobre 2016
Grâce à cette entrée en vigueur, la première réunion de la Conférence des Parties (CMA), instance de décision mise en place par l’Accord de Paris, se tiendra lors de la conférence de Marrakech, le 15 novembre 2016.
« En tant que présidente de la COP21, il me revient de veiller selon les statuts, à la bonne préparation de cette première réunion de la CMA »
_Ségolène Royal
L’objectif de cette première réunion sera de rendre pleinement applicable l’Accord de Paris et d’accélérer sa mise en œuvre.
Renforcer les contributions nationales des parties
Les contributions nationales (ou NDC), sont déposés auprès de l’ONU par chaque pays. Elles contiennent les plans d’action nationaux pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2025 ou 2030. La Présidente de la COP21 a insisté sur la nécessité de renforcer l’ambition de ces contributions pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique à 2°c et en déclinant ces engagements en politiques publiques nationales.
La France a fait figure d’exemple en la matière, en adoptant la loi de transition énergétique pour la croissance verte le 18 août 2015. Elle a pour objectif de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique, notamment grâce au développement des énergies renouvelables et en soutenant les initiatives locales pour la transition énergétique.
Le financement : outil d’équilibre de l’Accord de Paris
La question du financement joue un rôle central dans l’équilibre de l’Accord de Paris. Lors de la COP22, les mécanismes nécessaires à l’allocation d’un fond de 100 milliards de dollars par an pour le climat d’ici 2020 doivent être mis en place. La France a annoncé qu’elle augmenterait ses financements climat pour les porter à 5 milliards d’euros par an en 2020.
La montée en puissance de l’agenda de l’action
Lors de la COP21, des coalitions se sont formées dans le cadre de l’Agenda des solutions (LPAA), pour développer les actions et l’engagement des acteurs non étatiques en faveur du climat. Ségolène Royal souhaite que des dispositifs spécifiques soient mis en place en fonction de celles et ceux qui ont déjà adhéré à ces coalitions pour donner une nouvelle impulsion aux coalitions qui en ont besoin.
Les prochaines étapes pour le climat
► 10 au 14 octobre : 28e réunion des Parties au Protocole de Montréal (Kigali)
► 17 octobre : Conseil de l’environnement (Bruxelles)
► 17 au 20 octobre : Conférence Habitat III (Quito)
► 17 au 20 octobre : Assemblée plénière du GIEC
► 17 au 18 octobre : Pré-COP (Marrakech)
► 18 au 20 octobre : Conseil du Fonds vert pour le climat (Quito)
► 24 au 25 octobre : Forum mondial sur l’environnement de l’OCDE (Paris)
► 4 novembre : entrée en vigueur de l’Accord de Paris
► 7 novembre : ouverture de la COP22 (Marrakech)
Crédits photo Une : Arnaud Bouissou/MEEM