Après une année de travail pour l’élaboration de leur recette, les équipes participantes ont une nouvelle fois démontré leurs capacités et leur enthousiasme au cours de deux journées de concours rythmées par des animations. Cette 17e édition s’est déroulée sous le Haut Patronage du ministère de l’Agriculture. La direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt des Pays-de-la-Loire a également accompagné l’équipe organisatrice dans la préparation de la manifestation.
La règle du concours est simple : réaliser en 35 minutes une recette comprenant au moins trois ingrédients issus d’un panier reflétant la gastronomie locale. Au menu : de l’agneau des prés salés, des carottes nantaises, des huîtres de l’Atlantique ou encore du caramel au beurre salé. Les neuf inter-régions ont concouru. Elles étaient représentées par des équipes diversifiées mêlant services de milieu ouvert, unités éducatives d’activités de jour, établissements de placement et services éducatifs en établissements pénitentiaires. Le dépassement de soi, la rencontre, l’échange, la solidarité et le fair-play étaient encore une fois de mise et, comme chaque année, les Parcours du Goût ont permis de promouvoir les savoir-faire, les connaissances et la créativité des jeunes pris en charge à travers la cuisine et les valeurs qu’elle recouvre.
Un travail d’équipe
Cette édition a été inaugurée par Catherine SULTAN, directrice de la protection judiciaire de jeunesse, accompagnée par son adjoint Hugues TRANCHANT ainsi que par des représentants des sous-directions de l’administration centrale. Étaient également présents pour soutenir les équipes et marquer leur intérêt pour la manifestation : Gérard ALLARD, maire de Rezé, Dominique RAIMBOURG, député de la 4ème circonscription de Loire-Atlantique, et Fabienne PADOVANI, représentant le Conseil départemental de la Loire-Atlantique.
Catherine SULTAN a souligné la diversité des acteurs investis : « Les Parcours du goût c’est la réunion de nombreuses énergies : celles de la direction territoire Loire-Atlantique/Vendée, de la direction inter-régionale Grand-Ouest, du centre éducatif associatif Tréméac et de partenaires engagés. Cette belle manifestation illustre en effet l’importance de la complémentarité entre le secteur public de la protection judiciaire de la jeunesse et le secteur associatif habilité qui est un axe fort de notre action, une richesse pour les jeunes et pour l’institution. Elle est également le résultat d’un partenariat très fort avec le secteur privé mais aussi avec des acteurs tels que le ministère de l’agriculture et les agences régionales de santé. A travers les stands de dégustation et le concours culinaire, trois piliers de la PJJ sont mis en avant : la culture, l’insertion et la promotion de la santé, notamment à travers le travail proposé autour de l’alimentation ».
Fabienne PADOVANI a tenu à saluer la qualité des relations entretenues avec la PJJ en Loire-Atlantique : « la protection judiciaire de la jeunesse est un acteur clé dans notre dispositif de protection de l’enfance. Elle nous accompagne au quotidien. C’est un partenaire efficace et nous l’en remercions ».
Des stands et des animations pour tous les goûts
Catherine SULTAN a parcouru les nombreux stands et a observé la diversité des animations mises en place, notamment le stand imprimerie sur lequel elle s’est vue offrir un livre de recettes. Ce projet « imprimerie » réunissait le service éducatif de l’établissement pénitentiaire d’Orvault, le service territorial éducatif et d’insertion de Bouguenais, les six classes relais de l’agglomération nantaise et la compagnie théâtrale Les Acharnés autour de la création d’un ouvrage.
« Ce livre a été réalisé au musée de l’imprimerie de Nantes, nous avons choisi les recettes qui nous souhaitions retenir en classe, et nous avons travaillé les illustrations au stylo avant de les graver », a expliqué un jeune.
« Avez-vous goûté tout ce que vous nous proposez ? », a demandé Catherine SULTAN aux jeunes du centre éducatif fermé de Montfavet, lors son parcours de dégustation. « Oui bien sûr ! Même si la tapenade n’est pas ce que je préfère, je suis là pour découvrir de nouveaux goûts, de nouvelles choses », a assuré l’un deux.
Un espace de détente et de relaxation, fruit d’une collaboration originale entre la PJJ de Loire-Atlantique, l’Ecole de Design Nantes Atlantique et de nombreux partenaires, était également ouvertaux participants tout au long du week-end.
Des parrains et des jurés passionnés
Cette 17e édition était parrainée par deux figures locales : le chef étoilé Laurent SODEAU et Magali JOST, dirigeante de l’entreprise d’agroalimentaire bio « Nature et Aliments ».
Laurent SODEAU s’est dit « très honoré d'être parrain » précisant « en tant que chef étoilé » il avait « le devoir de transmettre, de partager sa passion ».
Magali JOST a confié sa joie d’être investie dans la manifestation : « J’ai accepté tout de suite ce rôle de marraine parce que je trouvais que ce projet portait des valeurs que nous cultivons aussi dans l’entreprise, à savoir la créativité, le partage, l’entraide, le travail en équipe. J'ai sollicité des entreprises locales que je connaissais pour qu’elles fournissent des produits ou des cadeaux, j’ai suivi l’élaboration du projet et ai participé à la réunion de présentation du projet d’aménagement de l’espace détente avec les étudiants de l’École de design Nantes Atlantique et les jeunes de la PJJ ».
Georges TODESCO, chef à la retraite, président du jury, a aussi livré ses impressions : « j’ai été très étonné de la solidarité qui règne dans les équipes de jeunes. On sent une vraie volonté de bien faire et de vraies initiatives. Les jeunes sont motivés. On a eu certes des équipes disparates car certains encadrants sont des professionnels de la cuisine mais dans l’ensemble c’est vraiment pas mal. J’accepte toujours d’encadrer des jeunes parce que je pense qu’il faut leur donner envie de faire nos métiers. Ce sont des métiers de passion, très rigoureux et cela leur apprend beaucoup ».
A noter également l’implication du jury jeune parmi les membres du jury culinaire. Matthieu*, venu de Saint-Étienne, a passé deux journées à noter chaque plat comme un professionnel. Saveurs, habileté dans la réalisation mais aussi respect du temps ou encore propreté du plan de travail, rien n’a échappé à son œil expert. A la fois derrière la table des jurés mais aussi sur scène pour suivre la réalisation des plats, il s’est attaché à noter de manière impartiale chaque équipe en suivant la grille de critères établie.
*Le prénom a été modifié
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