Restauration de l’hôtel de Bourvallais par des élèves de l’INP

Pendant une semaine des élèves de l’INP supervisés par leurs professeurs, ont travaillé à la conservation et à la restauration d’un patrimoine qui a 200 ans : deux salles emblématiques de la Chancellerie, le salon des oiseaux et la galerie Peyronnet.

Le ministère de la Justice a fait appel à 6 élèves de l’Institut national du patrimoine pour réaliser un ensemble d’actions d’étude et de conservation- restauration sur du mobilier de l’hôtel de Bourvallais.  Ce partenariat entre le ministère et l’INP était une première et a permis d’avoir des prestations de restauration de grande qualité.Pour les élèves restaurateurs, c’était l’occasion de s’exercer en conditions réelles.

Les élèves actuellement en 2ème et 3ème année effectuent une fois par an un chantier-école et sont coutumiers des lieux symboliques: Louvre, Sorbonne, etc… « Notre métier, c’est de faire de la conservation et d’éliminer ou de stabiliser toutes les dégradations. Il est intéressant «  de faire profiter du savoir-faire de notre école, en redonnant un aspect tout à fait satisfaisant et lisible aux meubles » soutient Sylvain Luchetta, restaurateur de mobilier, encadrant des élèves.

« Je suis très content de la manière dont cela s’est déroulé, tous les acteurs ont été satisfaits. C’est une belle opération et un bon marqueur pour relancer une restauration suivie et programmée. Il faut souligner le caractère exceptionnel de ce patrimoine, l’entretenir et donner à voir un patrimoine en bon état et à même de perdurer dans le temps »  explique Antoine Meissonnier, conservateur du patrimoine, chef du département des archives, de la documentation et du patrimoine au Ministère de la justice.

« L’un des éléments essentiels de la formation, avant de débuter les travaux, est d’établir un constat d’état, à savoir un diagnostic avec des propositions d’intervention. Les élèves rendent ensuite un rapport avec la restauration, la méthodologie, les techniques compatibles et les produits à utiliser. Une campagne de photos est réalisée avant, pendant et après la restauration » rapporte Sylvain Luchetta.

L’ensemble des opérations s’est fait dans le respect des règles de déontologie de la restauration du patrimoine avec un emploi de matériaux stables et réversibles, et des interventions non excessives. Le chantier consistait à faire des restaurations respectueuses des matériaux anciens sur les éléments de mobilier suivants :

  • les consoles et boiseries du Salon des oiseaux

  • les meubles d’appui d’époque Restauration de la galerie Peyronnet 

Il a fallu par exemple éliminer les amas de projections de cire accumulés sur le bas des meubles d’appui et réaliser des tests de solubilité pour utiliser un solvant adapté.  Il s’agissait également de refixer des bronzes, de reprendre des lacunes de dorure et d’effectuer des comblements et des retouches, notamment à l’aquarelle.

Les élèves ont aimé travailler dans ces prestigieuses salles remplies d’histoire. Il leur a paru intéressant de s’adapter aux contraintes du lieu : une galerie, lieu de passage constant, un salon où des réunions pouvaient être organisées à tout moment mais aussi à un atelier très exigu.

 

Pour lire les témoignages des élèves

Lisa Guillou, 3ème année : Beaucoup d’œuvres nous ont été proposées, on a dû faire un choix dès le départ avec un ordre de priorité. C’était très bien organisé : on a pu travailler dès le début du chantier sans attendre et on avait des tâches à accomplir tous les jours. Cela nous a aussi permis de travailler en groupe, de créer une dynamique. Il a fallu que l’on s’adapte, notamment au bureau étroit qui constituait notre atelier.

Thomas Kammer, 2ème année : C’était très enrichissant d’être dans un ministère en activité et de travailler sur des pièces de mobilier qui sont utilisées et qui vont l’être encore. Là aussi il fallait adapter les méthodes de travail. C’est une vision différente de ce qu’on fait à l’école.  Il serait intéressant d’établir un partenariat qui s’inscrirait dans la durée, avec une charte et un suivi des meubles sur lesquels on est intervenu. 

Aurore Tari, 3ème année : C’était profitable de se mettre dans ce genre de configuration et de s’ajuster aux contraintes du lieu. Là on est vraiment confronté aux conditions réelles du travail. Je pense que c’est vraiment bien de travailler in situ, cela nous apprend à nous adapter. Si par exemple, il nous manque des outils, on essaie de les fabriquer sur place. En plus, on voit des travaux qui sont divers, puisqu’on travaille sur différents supports.

Etienne Savage, 2ème année : C’est mon premier chantier et c’était intéressant de se retrouver sur un projet commun. C’est agréable de travailler dans un lieu de vie même si il fallait être en capacité de ranger son matériel très rapidement pour libérer le salon des oiseaux en fonction des réunions. On a aussi pu alterner sur les différentes œuvres et avoir une vision globale du chantier. 

Isabelle Cuoco, 3ème année : C’est un travail très intéressant car on a dû utiliser différentes techniques et on a à faire à plusieurs types de meubles. Le cadre est très agréable. Il y avait plusieurs problématiques et c’est stimulant de travailler dans ce genre de contexte, on apprend à gérer l’espace.

Elise Bachelet, 2ème année : Cela s’est très bien passé, on avait une bonne équipe et une bonne gestion de la répartition du travail. On a beaucoup de chance d’être dans des lieux comme celui-là. C’est très intéressant de travailler avec des œuvres qui ont traversé l’histoire.

 

 

L’Institut national du patrimoine est un établissement d’enseignement supérieur du ministère de la culture. Il a pour mission le recrutement par concours et la formation initiale des conservateurs du patrimoine de l’Etat, de la fonction publique territoriale et de la Ville de Paris ainsi que la sélection et la formation de restaurateurs du patrimoine habilités à travailler sur les collections publiques. Pour en savoir  plus : INP

 

Author: Redaction

Restauration de l’hôtel de Bourvallais par des élèves de l’INP

Pendant une semaine des élèves de l’INP supervisés par leurs professeurs, ont travaillé à la conservation et à la restauration d’un patrimoine qui a 200 ans : deux salles emblématiques de la Chancellerie, le salon des oiseaux et la galerie Peyronnet.

Le ministère de la Justice a fait appel à 6 élèves de l’Institut national du patrimoine pour réaliser un ensemble d’actions d’étude et de conservation- restauration sur du mobilier de l’hôtel de Bourvallais.  Ce partenariat entre le ministère et l’INP était une première et a permis d’avoir des prestations de restauration de grande qualité.Pour les élèves restaurateurs, c’était l’occasion de s’exercer en conditions réelles.

Les élèves actuellement en 2ème et 3ème année effectuent une fois par an un chantier-école et sont coutumiers des lieux symboliques: Louvre, Sorbonne, etc… « Notre métier, c’est de faire de la conservation et d’éliminer ou de stabiliser toutes les dégradations. Il est intéressant «  de faire profiter du savoir-faire de notre école, en redonnant un aspect tout à fait satisfaisant et lisible aux meubles » soutient Sylvain Luchetta, restaurateur de mobilier, encadrant des élèves.

« Je suis très content de la manière dont cela s’est déroulé, tous les acteurs ont été satisfaits. C’est une belle opération et un bon marqueur pour relancer une restauration suivie et programmée. Il faut souligner le caractère exceptionnel de ce patrimoine, l’entretenir et donner à voir un patrimoine en bon état et à même de perdurer dans le temps »  explique Antoine Meissonnier, conservateur du patrimoine, chef du département des archives, de la documentation et du patrimoine au Ministère de la justice.

« L’un des éléments essentiels de la formation, avant de débuter les travaux, est d’établir un constat d’état, à savoir un diagnostic avec des propositions d’intervention. Les élèves rendent ensuite un rapport avec la restauration, la méthodologie, les techniques compatibles et les produits à utiliser. Une campagne de photos est réalisée avant, pendant et après la restauration » rapporte Sylvain Luchetta.

L’ensemble des opérations s’est fait dans le respect des règles de déontologie de la restauration du patrimoine avec un emploi de matériaux stables et réversibles, et des interventions non excessives. Le chantier consistait à faire des restaurations respectueuses des matériaux anciens sur les éléments de mobilier suivants :

  • les consoles et boiseries du Salon des oiseaux

  • les meubles d’appui d’époque Restauration de la galerie Peyronnet 

Il a fallu par exemple éliminer les amas de projections de cire accumulés sur le bas des meubles d’appui et réaliser des tests de solubilité pour utiliser un solvant adapté.  Il s’agissait également de refixer des bronzes, de reprendre des lacunes de dorure et d’effectuer des comblements et des retouches, notamment à l’aquarelle.

Les élèves ont aimé travailler dans ces prestigieuses salles remplies d’histoire. Il leur a paru intéressant de s’adapter aux contraintes du lieu : une galerie, lieu de passage constant, un salon où des réunions pouvaient être organisées à tout moment mais aussi à un atelier très exigu.

 

Pour lire les témoignages des élèves

Lisa Guillou, 3ème année : Beaucoup d’œuvres nous ont été proposées, on a dû faire un choix dès le départ avec un ordre de priorité. C’était très bien organisé : on a pu travailler dès le début du chantier sans attendre et on avait des tâches à accomplir tous les jours. Cela nous a aussi permis de travailler en groupe, de créer une dynamique. Il a fallu que l’on s’adapte, notamment au bureau étroit qui constituait notre atelier.

Thomas Kammer, 2ème année : C’était très enrichissant d’être dans un ministère en activité et de travailler sur des pièces de mobilier qui sont utilisées et qui vont l’être encore. Là aussi il fallait adapter les méthodes de travail. C’est une vision différente de ce qu’on fait à l’école.  Il serait intéressant d’établir un partenariat qui s’inscrirait dans la durée, avec une charte et un suivi des meubles sur lesquels on est intervenu. 

Aurore Tari, 3ème année : C’était profitable de se mettre dans ce genre de configuration et de s’ajuster aux contraintes du lieu. Là on est vraiment confronté aux conditions réelles du travail. Je pense que c’est vraiment bien de travailler in situ, cela nous apprend à nous adapter. Si par exemple, il nous manque des outils, on essaie de les fabriquer sur place. En plus, on voit des travaux qui sont divers, puisqu’on travaille sur différents supports.

Etienne Savage, 2ème année : C’est mon premier chantier et c’était intéressant de se retrouver sur un projet commun. C’est agréable de travailler dans un lieu de vie même si il fallait être en capacité de ranger son matériel très rapidement pour libérer le salon des oiseaux en fonction des réunions. On a aussi pu alterner sur les différentes œuvres et avoir une vision globale du chantier. 

Isabelle Cuoco, 3ème année : C’est un travail très intéressant car on a dû utiliser différentes techniques et on a à faire à plusieurs types de meubles. Le cadre est très agréable. Il y avait plusieurs problématiques et c’est stimulant de travailler dans ce genre de contexte, on apprend à gérer l’espace.

Elise Bachelet, 2ème année : Cela s’est très bien passé, on avait une bonne équipe et une bonne gestion de la répartition du travail. On a beaucoup de chance d’être dans des lieux comme celui-là. C’est très intéressant de travailler avec des œuvres qui ont traversé l’histoire.

 

 

L’Institut national du patrimoine est un établissement d’enseignement supérieur du ministère de la culture. Il a pour mission le recrutement par concours et la formation initiale des conservateurs du patrimoine de l’Etat, de la fonction publique territoriale et de la Ville de Paris ainsi que la sélection et la formation de restaurateurs du patrimoine habilités à travailler sur les collections publiques. Pour en savoir  plus : INP

 

Author: Redaction