Avez-vous suivi le dernier scandale? Le président de l’université de Lille a refusé à M. Mélenchon la possibilité de faire un meeting pro-palestinien dans ses locaux. En représailles, le leader de LFI l’a comparé à Adolf Eichmann, symbole de la « banalité du mal« , du bureaucrate qui se rend coupable, par obéissance servile, de participation à la Shoah et de crime contre l’humanité. Premièrement, les Universités, comme les grandes écoles, ont pour unique objectif la formation des étudiants. Elles devraient être sanctuarisées au regard de la propagande politique. M. Mélenchon, pas davantage que les autres leaders politiques, surtout en période électorale, n’a aucun droit acquis à venir y faire des discours politiques. Le président de l’Université a eu raison de lui refuser ce passe-droit et il faudrait que tous les présidents d’Université prennent modèle sur son comportement et en écartent toutes les idéologies et la propagande. La connaissance, l’intelligence, la recherche et le mérite qui devraient être les quatre points cardinaux de l’Université une institution publique, neutre et impartiale, ne sauraient s’accommoder de la propagande politicienne. M. Mélenchon, comme d’autres politiciens, n’ont qu’à se payer des salles privées pour leurs meetings! Ensuite, comparer le président de l’Université à un criminel ayant pris part au génocide des Juifs est parfaitement dégueulasse. C’est tellement facile d’insulter une personne – qui n’a pas de sang d’un génocide sur les mains – en la comparant à un criminel nazi… L’insulte est tout aussi facile à retourner à son envoyeur dans ce genre de situation: Déat, Doriot, Darquier de Pellepoix, ou encore Heydrich, Himmler, Goebbels, Klaus Barbie… Facile, facile… La loi française condamne sévèrement et heureusement les propos révisionnistes qui nient le massacre de six millions de Juifs d’Europe par les nazis et leurs complices. Utiliser le thème de la Shoah comme mode d’insulte – envers des personnes qui n’ont évidemment rien à voir avec le crime génocidaire – est une manière de banaliser ou galvauder ce dernier et dès lors, une attitude qui, par la confusion qu’elle engendre, n’est pas si étrangère que cela, par son effet, au révisionnisme, et devrait être tout aussi sévèrement condamnée.
MT