20 mars 1967, dans la cale III de l’arsenal de Cherbourg, Charles de Gaulle célèbre une "journée capitale pour notre indépendance". Il appuie sur un petit bouton vert et la sombre coque de 128 mètres de longueur du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) français, "Le Redoutable", s’enfonce doucement dans l’eau. Les travaux avaient débuté en secret au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) en 1953. Mais le projet est abandonné cinq ans plus tard, faute d’uranium. En 1959, la France, qui a quitté l’Otan, relance son projet sous le nom de Q 252. En 1964, la réaction en chaîne est lancée à Cadarache et la production d’uranium à Pierrelatte, tandis que le CEA et la […]