L’ISF suscite de nombreux comportements réfractaires. On se souvient des déclarations d’un candidat à la présidence de la république qui déplorait devoir déclarer à l’administration le nombre de ses sous-vêtements.Puisque l’Etat n’a pas sérieusement les moyens (politiques et économiques) de supprimer l’ISF, le législateur pouvait seulement s’attaquer à la déclaration pour faire passer un message d’allègement aux contribuables. C’est fait. Fini, pour les moins riches parmi les plus riches , les déclarations compliquées, avec des slips et des meubles meublants. Fini le stress devant l’annexe relative à la valeur des propriétés et les coups de fils aux agents immobiliers du coin qui vous assurent qu’ils peuvent vous trouver un acquéreur pour une fois et demi la valeur vénale de votre logement…
Le législateur a « simplifié » les choses: pour les patrimoines entre 1,3 M€ et 3M€: il n’y a plus que le montant du patrimoine net à déclarer: aucun justificatif à fournir, même pour les dettes. Il n’y a plus qu’une case remplir! Le paradis! A compter de l’an prochain, il n’y aura même plus de chèque à déposer au centre des impôts: l’ISF sera déclaré et prélevé avec le plus indolore impôt sur le revenu. C’est la fusion de l’ISF et de l’IR…
La question de déterminer quelles sont les conséquences d’une déclaration simplifiée. Est-ce qu’il vaut mieux remplir le formulaire simplifié que l’administration a envoyé ou au contraire, se fendre d’une déclaration plus détaillée, dès lors que le choix du formulaire relève du choix du contribuable.