Pour une révolution copernicienne de la politique

Voici mes deux dernières contributions, pour Atlantico et pour le Figaro Vox. Peut-être reflètent-elles l’inquiétude profonde que m’inspire l’actualité politique. Parfois, le degré de médiocrité et de manipulation qu’elle atteint me laisse sans voix. L’Europe – la France – est confrontée, avec la crise migratoire, à l’un des plus grands défis de son histoire contemporaine, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et de la décolonisation. Mais à quoi assistons-nous? une nouvelle plongée abyssale dans le carriérisme obtus, les querelles de chefs, les manipulations, le grand-guignol médiatique, les pitreries grotesque, le culte du « je » maladif, évidemment de l’extrême gauche à l’extrême droite. A quoi servent les pitreries? A éviter de décider, de choisir, de gouverner, aujourd’hui comme demain. Le drame de la politique française, en incluant les extrêmes: on se moque des gens, on les traite comme des idiots qu’ils ne sont pas malgré le matraquage de la propagande officielle. Le système politique est bloqué, verrouillé: aucun moyen d’engager la responsabilité de ceux qui nous entraînent à l’abîme avant 2022. Et puis quelle alternative? Tout n’est que vanité ridicule, calculs personnels, mégalomanie, manipulations, dissimulations et mensonges, mépris des gens qui atteint un degré sans précédent historique. La France a besoin d’une révolution copernicienne de sa politique: vérité, courage, lucidité, désintéressement, modestie, intérêt général, démocratie, respect, intelligence, vérité, courage, lucidité, modestie, intérêt de la France, de la France en Europe, service de l’Etat et de l’intérêt général sans frime, sans prétention, dans le respect des gens. Dans une République et aussi dans une bonne monarchie d’ailleurs, les élus, du suffrage universel ou de la providence, ne sont rien d’autre que les humbles serviteurs du pays. Aujourd’hui, en France, il se servent, servent leur instinct de vanité, plutôt que de servir le pays. C’est le monde à l’envers. L’enjeu, c’est de le remettre à l’endroit et de les remettre à leur place: celle d’humbles serviteurs du pays le temps qu’il a besoin d’eux.

MaximeTANDONNET

 

 

Author: Redaction