Trop facile: par démagogie ou par lâcheté, prendre des décisions ineptes aux conséquences absolument désastreuses pour le pays, puis s’en laver les mains. Ils arrivent fanfaronnant, pavoisant comme des paon, déterminés à marquer leur trace dans l’histoire: on va voir ce qu’on va voir. Ils n’ont absolument rien à faire de ce que pensent les sans dents qui les ont élus et qu’ils se font un plaisir maléfique d’humilier, de maltraiter et de ridiculiser avec un rare sadisme dominateur. C’est le cas par exemple pour l’affaiblissement de la filière nucléaire française, ou sur la politique migratoire ou encore sur la hausse vertigineuse de l’endettement de la France ou encore l’aggravation de la catastrophe scolaire issue directement de la dernière réforme du lycée et du bac. Des erreurs peuvent être commises en politique comme ailleurs quand on ne dispose pas de tous les éléments de réflexion. En revanche, quand on est prévenu, qu’on a tous les éléments en mains et qu’on prend une décision en sachant pertinemment la catastrophe à laquelle on expose les citoyens (ex fermeture de Fessenheim), l’impunité des dirigeants politiques est une aberration. Dans tous les secteurs de la vie sociale (médecin, chef d’entreprise, administration) les conséquences d’une faute extrêmement lourde se payent d’une manière ou d’une autre. Pourquoi les décideurs suprêmes échappent-ils à une logique de responsabilité? Il faudrait proposer la création d’un tribunal dont les juges seraient élus au suffrage universel, remplissant certaines garanties, par exemple une expérience professionnelle d’au moins dix ans réussie et de niveau intellectuel (culture générale). Il serait appelé à juger les responsables politiques sur leur bilan concret avec la possibilité, en cas de choix manifestement désastreux en toute connaissance des risques encourus, dont les conséquences seraient formellement établies, de prononcer des peines de déchéances civiques et de confiscation de leurs biens. Et cela évidemment en dehors de toute immunité.
MT