Le terme à la mode pour fustiger le résultat électoral en Italie et la victoire d’une coalition électorale de droite conservatrice est post fasciste ou post fascisme. La formule est sur toutes les langues bienpensantes. Encore un signe du déclin scolaire et intellectuel. Post fascisme signifie après fascisme (le fascisme est fini comme on pouvait parler de l’Italie post fasciste en 1945) donc exactement le contraire de ce que veulent dire les belles consciences offusquées. Cela dit, l’incroyable avalanche des indignations concernant la nouvelle donne politique italienne dispense les milieux jacassant de s’interroger sur les causes profondes de ce basculement: une révolte populaire contre le chaos migratoire, sécuritaire, la paupérisation des classes moyennes ou défavorisées et le mépris des dirigeants politiques au pouvoir. Avant les élections, les menaces de Mme Ursula VDL, nous avons les outils pour faire plier les Italiens, ne pouvaient que renforcer ce réflexe. D’un mauvais souvenir des années sombres à l’autre… En France, la classe dirigeante dispose d’armes puissantes pour éviter un tel avènement: le système présidentiel, tant il permet de manipuler l’opinion par le matraquage autour du choix d’un gourou national dans une logique d’exaltation/diabolisation; le lepénisme grâce à la sublimation médiatique d’un épouvantail (depuis cinq décennies) qui prévient toute possibilité de coalition conservatrice. Royaume-Uni (Brexit), Pologne, Hongrie, Suède, Italie… L’UE se disloque au fur et à mesure que sa classe dominante politique, médiatique, judiciaire, administrative, aggrave son mépris des sentiments populaires et cherche à imposer un modèle bureaucratique, communautariste, post démocratique et post frontières (le préfixe post est ici justifié). Ce n’est évidemment pas nouveau, mais la tendance s’amplifie. Et le classe dominante de l’UE s’enferme dans l’aveuglement et la dénégation. « Il y a quelque chose qui ne va pas dans notre système en voie de décomposition... » Même ces mots là, tout simples, ils sont trop idiots pour les prononcer.
MT