19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW17] Comment Cyrillus booste la performance de ses emailings

Présent sur la Paris Retail Week, Jean François Louvieaux directeur marketing et e-commerce de Cyrillus, a expliqué la stratégie omnicanale particulièrement efficace de l’enseigne de mode. Pour améliore…

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW17] Comment Cyrillus a augmenté de 20% son chiffre d’affaires web et magasin

Présent sur la Paris Retail Week, Jean François Louvieaux directeur marketing et e-commerce de Cyrillus, a expliqué la stratégie omnicanale particulièrement efficace de l’enseigne de mode. Pour améliore…

19
Sep
2017
Posted in Premier Ministre

Additif à l’agenda prévisionnel de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre, du 18 au 22 septembre 2017

Additif à l’agenda prévisionnel de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre, du 18 au 22 septembre 2017>

  • Jeudi 21/09 à 8h15 – Rencontre avec les acteurs associatifs de lutte contre la pauvreté et l’exclusion

>Additif à l’agenda prévisionnel de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre, du 18 au 22 septembre 2017

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW17] Les start-up lauréates des Paris Retail Awards

Pour la troisième édition de Paris Retail Week, qui se tient jusqu’au 21 septembre 2017 à Paris, neufs start-up ont été récompensées par un Paris Retails Awards, ce mardi 19 septembre, pour leurs…

19
Sep
2017
Posted in Industrie

MBDA favorable au rapprochement entre Naval Group et Fincantieri

Le fabricant de missiles fournisseur des deux fabricants de navires militaires, estime qu’il est temps de favoriser les coopérations dans l’industrie navale de défense en Europe. Dans les discussions entre l’italien Fincantieri d’une part et les groupes français Naval Group et STX d’autre part, afin de créer un Airbus Naval, il y a des avis qui […]

19
Sep
2017
Posted in Industrie

En cédant son activité polyamides à BASF, Solvay transfère les derniers vestiges de l’âge d’or de Rhône-Poulenc

Solvay vend à BASF ses activités dans les polyamides et achève ainsi un « cycle d’une quarantaine d’opérations ». Il signe également le transfert définitif du dernier symbole de ce qui faisait Rhône-Poulenc, avant que le groupe ne soit démantelé. Le belge Solvay vient de boucler une solide opération, à 1,6 […]

19
Sep
2017
Posted in Ministère de l'Économie

Fin du dispositif dérogatoire de régularisation des avoirs non déclarés détenus à l’étranger

Le service de traitement des déclarations rectificatives (STDR) fermera le 31 décembre 2017. Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, appelle les contribuables qui ne se seraient pas manifestés à régulariser leur situation avant cette date.

19
Sep
2017
Posted in CNRS

Le premier nano-neurone artificiel capable de reconnaissance vocale voit le jour

Des chercheurs de l’Unité mixte de physique CNRS/Thales, du Centre de nanosciences et de nanotechnologies (CNRS/Université Paris Sud), en collaboration avec des chercheurs américains et japonais, viennent de développer le premier nano-neurone artificiel capable de reconnaitre des chiffres prononcés par différents locuteurs. Tout comme le développement récent des synapses électroniques, ce nano-neurone électronique, décrit dans un article de , est une avancée clé pour l’intelligence artificielle et ses applications.

19
Sep
2017
Posted in Industrie

Après une année tempêtueuse, CMA CGM se porte mieux

PARIS (Reuters) – Le secteur du transport maritime de conteneurs s’est fortement redressé cette année, grâce au jeu des alliances, à la consolidation intervenue entre plusieurs acteurs majeurs et à la croissance mondiale, a déclaré mardi 19 septembre le directeur général de CMA CGM. Le secteur du transport maritime de conteneurs, […]

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW17] La philosophie et les défis de Jumia en huit citations

A l’occasion de la Paris Retail Week, l’e-marchand nigerian Jumia a dépêché sa CEO, Juliet Anammah pour une présentation attendue, sur l’une des plateformes les plus populaires en Afrique qui compte parmi …

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW 17] La philosophie et les défis de Jumia en huit citations

A l’occasion de la Paris Retail Week, l’e-marchand nigerian Jumia a dépêché sa CEO, Juliet Anammah pour une présentation attendue, sur l’une des plateformes les plus populaires en Afrique qui compte parmi …

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW 17] La philosophie et les défis de Jumia en huit citations

A l’occasion de la Paris Retail Week, l’e-marchand nigerian Jumia a dépêché sa CEO, Juliet Anammah pour une présentation attendue, sur l’une des plateformes les plus populaires en Afrique qui compte parmi …

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW 17] La philosophie est les défis de Jumia en huit citations

A l’occasion de la Paris Retail Week, l’e-marchand nigerian Jumia a dépêché sa CEO, Juliet Annamah pour une présentation attendue, sur l’une des plateformes les plus populaires en Afrique qui compte parmi …

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

Amazon Prime est désormais disponible en abonnement mensuel

Amazon a annoncé par communiqué mardi 19 septembre 2017 le lancement d’une formule mensuelle offrant un accès illimité à tous les avantages du programme Amazon Prime. Un abonnement plus souple, avec lequel l’e-commerçant espère convaincre les plus réticents et les amateurs d’abonnements à la carte.

19
Sep
2017
Posted in Premier Ministre

Ouverture des Assises de la mobilité

Discours de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre>
Ouverture des Assises de la mobilité>
Palais Brongniart, mardi 19 septembre 2017>
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>Seul le prononcé fait foi>
>
>
Mesdames et messieurs les ministres,>
Mesdames et messieurs les présidents d’exécutifs locaux,>
Mesdames et messieurs les parlementaires,>
Messieurs les présidents,>
Mesdames et messieurs,>
>
>
L’évènement se déroule en 1557. Le 10 août exactement, à Saint-Quentin dans l’Aisne. Ce jour-là, le roi d’Espagne Philippe II inflige une sévère défaite au connétable de Montmorency. Le père de Philippe II, le vieil empereur Charles Quint qui vit retiré, exulte. Son fils va réussir là où il a échoué. La route de Paris est ouverte. Après tout, seuls 180 kilomètres séparent Saint-Quentin de la capitale française. Que croyez-vous qu’il se passe ? Rien. Il ne se passe rien. Sans qu’il soit nécessaire de tirer un seul coup de canon, les troupes de Philippe II battent en retraite. Le nom de cet adversaire redoutable qui a fait plier le plus puissant prince d’Europe ? L’état des routes.>
>
L’anecdote est de Fernand Braudel. Elle figure au chapitre III de son livre L’identité de la France. Le chapitre s’intitule « La distance, une mesure qui varie ». Il commence surtout par ces quelques phrases. Vous me permettrez de les citer. Elles me semblent assez bien résumer l’histoire des transports français et la question qui nous réunit ici. Braudel écrit : « Jusqu’ici, j’ai considéré l’espace comme un invariant. Or, il varie évidemment, la véritable mesure de la distance étant la vitesse de déplacement des hommes. Hier, leur lenteur était telle que l’espace emprisonnait, isolait. La France hexagonale (…) était encore un espace immense, qui n’en finissait pas de dérouler ses routes et ses obstacles ».>
>
>
Il en a fallu de l’énergie, du savoir-faire, de l’ingéniosité, des efforts pour venir à bout de « cet espace immense » et de ces « obstacles ». Je pense à vos lointains prédécesseurs – je m’adresse là aux professionnels des travaux publics-, qui ont accompli la « révolution des routes » de la période 1765-1780, avec notamment la création de l’Ecole royale des Ponts et Chaussées, plus vieille école d’ingénieurs du monde. Je pense à la révolution du rail et du charbon, à celles des autoroutes et du T.G.V. Nous venons d’inaugurer deux nouvelles lignes à grande vitesse. Une troisième est en cours de finalisation. Je connais peu d’évènements capables de susciter encore aujourd’hui autant d’émerveillement et disons-le franchement, de fierté. Cette émotion survient aussi quand on inaugure une nouvelle station de métro, un nouveau parcours pour le Tramway. C’est une fierté qui rejaillit, légitimement d’ailleurs, sur ces grands services publics du transport que sont la SNCF et la RATP. Des opérateurs qui exportent aujourd’hui, avec succès, leur savoir-faire et qui se montrent conquérants sur les marchés internationaux.>
>
Ces infrastructures, il fallait les faire. Il fallait les planifier, les financer, les construire. Nous sommes tous heureux je crois, de disposer du réseau routier extrêmement dense et du 2ème réseau ferroviaire d’Europe. Il fallait aussi organiser l’utilisation de ces infrastructures. Une mission que la loi d’organisation des transports intérieurs (LOTI) du 30 décembre 1982 a accomplie, je crois, avec efficacité. On aurait pu continuer à en prévoir de nouvelles, du moins sur le papier, sans trop se poser de questions. C’est toujours agréable de ne pas se poser de questions. Mais cela n’a qu’un temps.>
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Trente-cinq ans après la LOTI, le temps nous a semblé venu de réfléchir de manière à la fois très ouverte et très organisée, à l’avenir des transports français. Et de nous poser au fond la seule question qui vaille lorsqu’on est un responsable public, national comme local : de quels transports les Français auront-ils besoin d’ici 10 à 20 ans ? Quelles sont les urgences à traiter ; les points noirs à résorber ; les inégalités à corriger, les nouveaux services à prévoir, en lien avec l’évolution du pays et de ses territoires ? Derrière cette question, très concrète, s’en cache une autre, plus stratégique, qui est celle de l’organisation, de l’architecture et du financement des transports en France.>
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Les besoins auxquels je veux que l’on s’intéresse aujourd’hui sont ceux de la mobilité quotidienne des Français. Quels sont-ils ? Certains sont nouveaux ; d’autres plus anciens. Ils ont un point commun : ils sont tous criants. J’en vois au moins trois. Sans doute y-en-a-t-il d’autres. Ce sera justement un des objectifs de ces Assises d’en dresser la liste de manière très précise.>
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Le premier besoin va vous paraître peut-être évident, mais pour moi, c’est le plus important. Ce besoin, c’est le temps. Les Français passent en moyenne une heure par jour dans les transports. C’est une moyenne. Ça veut dire que certains y passent quelques minutes. Et que d’autres y passent une bonne partie de leur matinée et de leur soirée. Or ce temps est précieux. C’est le temps du repos, le temps du loisir, le temps de la famille, celui des amis. C’est le temps de la « vraie distance » dont parle Fernand Braudel. Dans les grandes métropoles, les transports publics jouent globalement bien leur rôle, en tous cas dans les centres villes. En revanche, on frôle souvent la congestion chronique aux heures de pointe, notamment en périphérie. Avec ce que cela peut impliquer d’énervement, de fatigue et de stress. Mais aussi de temps et d’argent perdus pour la collectivité. >>
Le deuxième besoin est un besoin d’équité. Je rappelle, mais ça aussi vous le savez, que 40% de la population réside dans un territoire sans transport collectif. Et que dans ces zones, c’est la voiture ou rien. Or, le budget transport d’une personne qui vit en milieu rural est 20% plus élevé que celui d’une personne qui habite une ville de plus de 100 000 habitants. Je vous laisse deviner pourquoi. Au-delà, on voit bien ce que cela peut susciter comme sentiment d’injustice ou d’abandon. On voit aussi les problèmes que cela pose pour trouver un emploi ou accéder à des services publics aussi essentiels que l’éducation ou les soins médicaux. C’est « cet espace qui emprisonne » que je veux avec vous, libérer. >>
Le troisième besoin est un besoin que je qualifierais « d’agilité ». Ce qui importe aujourd’hui, c’est moins le mode de transport, que la possibilité de voyager « porte-à-porte » le plus simplement possible. Pour y parvenir, il faut pouvoir combiner plusieurs solutions, en général à partir de notre téléphone. Dans ce domaine, des innovations émergent tous les jours. Des innovations que nous ne soupçonnions pas il y a encore 3 ans, 1 an, 6 mois. Des innovations qui, mises bout à bout, commencent à ressembler à une révolution. Des innovations qu’il nous faut, nous « Etat », nous « élus », nous « autorités régulatrices », nous « entreprises » ou startup, encourager, valoriser, accompagner. Pour un jour pouvoir proposer partout, en tout point du territoire, une solution, voire plusieurs solutions de mobilité. Et j’ajouterais : « à tous les prix ». >>
En plus de ces besoins très concrets, du quotidien, la France, cette fois entendue en tant que « Nation » doit relever plusieurs défis. Trois pour être précis et sans doute une fois encore, non exhaustif.>
>
Le défi de la sobriété. Sobriété en carbone, en émissions polluantes. Vous le savez, les transports représentent 1/3 des émissions de gaz à effet de serre au niveau national, 1/5 des émissions de particules fines. Parfois c’est bien plus, comme à Paris ou dans certaines agglomérations. La journée nationale de la qualité de l’air, qui aura lieu demain, sera d’ailleurs l’occasion de prendre conscience du chemin qu’il nous reste à parcourir. C’est un enjeu majeur de santé publique. Dans le droit fil des accords de Paris, la France s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. C’est le « défi des défis » ou plus exactement le défi de « plusieurs défis » : défi industriel bien sûr, défi technique, défi financier, numérique, organisationnel, défi social évidemment. Parce que la meilleure façon de réussir cette transition, c’est de l’accompagner, c’est d’aider les Français à modifier leurs habitudes et leurs comportements. >>
Le deuxième défi est celui de l’attractivité. Je ne vais pas m’étendre sur celui-ci car nous aurons l’occasion de le traiter dans d’autres cadres. La qualité exceptionnelle de certaines de nos réussites ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Le président de la République l’a dit le 1er juillet 2017, des réseaux, essentiels pour la vie économique de notre pays, ne sont plus à la hauteur des besoins et des ambitions. Je pense au réseau fluvial. En tant qu’ancien maire du Havre, je pourrais aussi vous parler durant des heures des infrastructures portuaires. Ce n’est pas le sujet du jour, mais nous aurons très vite l’occasion d’échanger sur cette question qui me tient à cœur et me passionne. >>
Le troisième défi n’est pas, comme certains peut-être s’y attendent, le défi financier. C’est à la fois cela et plus que cela. Ce troisième défi, c’est le « défi de la sincérité ». J’ai fait référence tout à l’heure aux trois nouvelles LGV, qui représentent un investissement total d’environ 13 milliards d’euros. Je m’en réjouis évidemment. Je m’en réjouis pour les régions et les populations concernées, je m’en réjouis pour les élus et bien sûr pour les ingénieurs, ouvriers, artisans qui y ont travaillé. Le problème ne concerne pas tant le passé que l’avenir. Quel est-il ce problème ? A vrai dire, c’est plus qu’un problème, c’est une impasse. Certains Gouvernements ont beaucoup promis. Quand je dis beaucoup, je dis trop. Résultat : sur la durée du quinquennat qui commence, il manque environ 10 milliards d’euros.7 milliards pour financer les nouveaux projets pour lequel l’Etat s’est engagé ; 3 milliards pour assurer la maintenance des réseaux. On aurait pu faire comme les autres : continuer à promettre en laissant le soin à nos successeurs de dire « stop ». Avec le Président de la République, nous avons fait le choix inverse, celui de la sincérité : sincérité des promesses, sincérité des financements, sincérité des intentions, sincérité des objectifs. >>
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L’époque des grands projets techniques, industriels n’est donc pas derrière nous, mais devant nous. Ces projets ne seront peut-être plus tout à fait proportionnels au nombre de kilomètres d’asphalte ou de rail, mais, croyez-moi, ils réclameront autant d’ingéniosité, de savoir-faire et pas mal d’investissements. C’est le propre de toute révolution « industrielle ». Parce que le transport c’est à la fois un service et une industrie. La révolution que je vous propose d’engager est celle d’un transport disponible, accessible, multiforme, multi-prix aussi, souple, rapide, économe.>
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Une « révolution quotidienne du quotidien » qui va permettre, à sa façon, avec ses outils, ses infrastructures, d’améliorer la vie, le confort de millions de Français. Et, ce faisant, de structurer « l’espace France » : ses villes bien sûr, mais aussi ses périphéries et ses zones rurales. Voilà, en quelques mots, l’objectif à atteindre. On peut bien sûr le critiquer, sans doute le préciser, le décliner– vous êtes là pour ça- mais cet objectif tout simple me semble répondre à des besoins, à des impératifs que j’ai pu observer en tant que maire du Havre, parlementaire ou premier ministre aujourd’hui.>
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Pour y parvenir, il faut d’abord réfléchir. Réfléchir pour faire des choix. Définir des priorités. Nous aurions pu le faire à l’abri des regards dans les cénacles habituels. Par souci de réalisme, de sincérité aussi, nous avons voulu en débattre au grand jour. Parce que l’époque d’une approche « verticale », centralisatrice de la politique des transports est, reconnaissons-le, un peu derrière nous. Parce qu’aujourd’hui, pour faire des « bons » transports, des transports qui rendent service aux gens, eh bien, il faut associer les « bonnes » personnes, qui sont un peu plus nombreuses qu’auparavant, un peu plus diversifiées aussi. Il faut aussi y associer les « bons métiers ».>
>
Le Président de la République l’a annoncé : le Gouvernement présentera au Parlement au premier semestre 2018, une loi d’orientation des mobilités. Je pense sincèrement que ce sera un moment très important pour l’avenir de notre pays. Et nous avons besoin de vous pour le réussir. C’est pourquoi, pour « nourrir » cette future loi, nous lançons à partir d’aujourd’hui plusieurs initiatives et concertations. La ministre des Transports vous en dira un peu plus tout à l’heure. Ces initiatives permettront de faire le tour des sujets : déclinaison de la stratégie nationale de logistique, présentation de la politique maritime du Gouvernement au mois de novembre, lancement d’assises du transport aérien au début de l’année 2018.>
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Mais le cœur de cette nouvelle physionomie des transports, et je dis « le cœur » parce que c’est celle qui va toucher directement et tous les jours les Français, c’est la mobilité du quotidien. Et cette mobilité, c’est vous qui allez la dessiner à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la mi-décembre dans ces Assises. Vous allez la dessiner autour de six axes de travail qui reprennent les besoins et les défis que j’ai évoqués :>
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Comment rendre nos mobilités plus propres, comment en réduire les émissions je dirais « par unité », mais aussi comment optimiser l’utilisation des véhicules existants grâce au partage ou à la rationalisation des trajets ? >>
Comment développer les mobilités connectées ? Les initiatives se multiplient, parfois de manière un peu anarchique. L’enjeu est bien sûr d’encourager ces initiatives, d’en développer les usages, mais aussi de les réguler et si, vous me passez l’expression, de mieux les « connecter » aux politiques de transport public. >>
Comment réduire les « inégalités devant la mobilité » entre, je l’ai dit, des territoires ou des zones qui cumulent tous les avantages et d’autres qui cumulent tous les inconvénients ou les obstacles ? >
Quatrième axe ou quatrième question : comment assurer la complémentarité de nos différents modes de transport pour que chaque besoin ou problème de mobilité trouve sa solution ? Une complémentarité qui est aussi, en elle-même, une partie de la réponse aux questions que j’ai posées plus haut. >>
Comment renforcer la sécurité et la sûreté de nos transports ? Vous allez me répondre : en entretenant le réseau. Bien sûr. Mais pas seulement, car les nouvelles technologies apporteront elles-aussi des solutions. >>
Enfin, vous serez appelés à réfléchir aux questions de gouvernance et de financement. >
Durant les 3 prochains mois, chacune de ces questions sera instruite par les meilleurs experts dont nous disposons, sous l’égide d’une personnalité reconnue pour sa connaissance des sujets. J’ai eu le plaisir de les rencontrer juste avant de m’exprimer devant vous. Je leur ai donné les objectifs dont je viens de vous parler. Je leur ai fait part aussi de ma confiance, de celle du Gouvernement, pour mener à bien cette mission.>
>
Ces questions, nous les poserons aussi directement aux Français, qui sont les premiers concernés, grâce à des consultations que nous organiserons partout en France.>
>
Avant de conclure, je voudrais insister sur deux points très importants.>
>
Le premier concerne le financement des infrastructures. Nous allons en effet essayer de faire mieux que définir des priorités. Nous allons en programmer le financement de manière précise, soutenable et dans la durée. Dès aujourd’hui, nous mettons en place un conseil d’orientation des infrastructures. Son but ? Proposer une planification capable de nous donner, collectivement, de la visibilité sur une dizaine d’années. Ce conseil proposera ainsi une programmation du financement de nos infrastructures, à la fois des nouveaux projets qui seront lancés et de l’entretien du réseau. Elle sera particulièrement détaillée pour les 5 premières années. Elle devra surtout être sincère, soutenable, c’est-à-dire équilibrée en recettes et en dépenses. Cette programmation sera adossée au projet de loi d’orientation et donc, de ce fait, soumise au Parlement. J’ai souhaité confier la présidence de ce conseil à Philippe Duron. Le choix n’a pas été trop difficile à faire. D’abord parce que Philippe Duron est un Normand. Ensuite parce qu’il est un fin connaisseur des transports. En plus d’avoir été un grand élu local, il a présidé aux destinées de l’AFITF jusqu’en 2017. Tout le monde a salué la qualité de son travail à la tête de la commission Mobilité 21 qui avait été chargée en 2013 de faire le tri dans les projets d’infrastructures retenus dans le cadre du schéma national d’infrastructures de transport. Il était donc le « Normand de la situation ». Et je le remercie très sincèrement d’avoir accepté cette mission. >
>
>
Monsieur le président Duron, vous comprenez mieux que quiconque l’attente des élus pour leurs projets et vous savez les réactions que provoque la pause dans les grands projets d’infrastructure. Je vous connais assez pour savoir que vous mènerez vos travaux avec discernement, dans un esprit d’égalité de traitement, en vous fondant sur l’utilité socio-économique des projets et en imaginant des solutions de financement et de gouvernance innovantes. Sans cela, vous le savez, nous le savons tous, l’impasse que je mentionnais tout à l’heure ne pourra pas être résolue.>
>
Permettez-moi de m’attarder sur deux projets particuliers par leur ampleur, par l’attachement que leur portent élus et responsables économiques et par la vigueur des propos qu’ils ont suscités ces dernières semaines :>
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Premièrement, le tunnel ferroviaire entre Lyon et Turin. La France est engagée par un accord binational avec l’Italie. La France tient ses engagements et le Président de la République aura l’occasion d’évoquer ce sujet le 27 septembre prochain à l’occasion du sommet qui se tiendra à Lyon. >>
Deuxièmement, le Canal Seine-Nord Europe. J’ai entendu l’émotion, légitime, que l’annonce de la pause a provoquée dans les Hauts-de-France. J’ai observé aussi la solidarité d’une région autour de ce projet et la volonté des élus locaux de trouver les solutions pour le rendre possible. >
Quelle est aujourd’hui la situation ?>
>
Elle est à la fois simple et complexe.>
>
Simple parce que pour ce projet de 4,9 Md€, l’Etat s’est engagé à hauteur de 1 Md€, les collectivités locales à hauteur de 1 Md€ et l’Europe à hauteur de 2 Md€. Restent 900 M€ qu’il faudra emprunter. 900 M€ qu’il faudra garantir aussi et rembourser. >
>
Et c’est là que la situation devient complexe car, d’une part, l’Etat a promis 1 Md€ mais j’ai indiqué plus tôt ce qu’il en était des engagements enthousiastes des gouvernements précédents.>
>
Et d’autre part, l’emprunt serait aujourd’hui contracté par l’Etat, garanti en tout cas par l’Etat et compte tenu de l’absence de recettes affectées, remboursé par l’Etat.>
>
De 1 Md€ de l’Etat, on passe à 1,9 Md€.>
Les collectivités locales ont fait un effort en proposant de verser en premier leur contribution, repoussant d’autant les paiements de l’Etat. C’est un geste significatif.>
Mais il faut encore trouver la solution pour l’emprunt. C’est pourquoi j’ai chargé Gérald DARMANIN et Elisabeth BORNE de réfléchir et d’analyser une solution reposant sur la transformation de la société de projet d’Etablissement public de l’Etat en Etablissement public local, les collectivités locales assumant la conduite du projet, ce qui est inédit pour une réalisation de cette ampleur.>
Il s’agira également de garantir les recettes permettant de rembourser l’emprunt et, plus généralement, le financement de l’opération, en mettant en place une ressource compatible avec la logique de report modal qui est au cœur de ce projet.>>
Le second point que je voulais aborder concerne le modèle économique ferroviaire. >
Je souhaite qu’en parallèle de ces Assises, nous menions une réflexion particulière à ce sujet.Nous le savons : il y a de multiples questions sur l’avenir du transport ferroviaire. Après avoir doté la France du réseau TGV le plus performant d’Europe, il est temps de réorienter ce secteur vers les mobilités du quotidien et de tirer les conséquences de la montée en puissance des métropoles.>
>
Cela suppose de se poser la question de la place du ferroviaire dans l’ensemble des mobilités. Cela suppose de se poser aussi la question de son modèle économique. Je rappelle que l’endettement du seul réseau croit de 3 mds d’euros par an. Je rappelle aussi que 70% des dessertes de son fleuron, le TGV, sont déficitaires.>
>
Dans un monde qui s’ouvrira de manière progressive et maitrisée à la concurrence, nous devons réfléchir aux moyens d’assurer la stabilité et la compétitivité de ce secteur clef.>
>
C’est pourquoi j’ai souhaité que ces questions soient abordées de façon cohérente et à part. L’objectif, quel est-il ? Il est de doter l’Etat d’une stratégie claire pour renforcer ses transports ferroviaires. Durant les prochains mois, Jean-Cyril Spinetta sera chargé de proposer les conditions d’une transformation réussie du secteur ferroviaire. Il me rendra ses conclusions après les Assises, durant le 1er trimestre 2018.>
>
Le débat pourra ainsi s’engager sur des bases saines et solides. Instruit, documenté, chiffré grâce à vous, ce débat se déroulera devant les représentants de la Nation, c’est-à-dire devant tous les Français. Il sera riche, il sera passionnant. Il sera surtout sincère, utile, salutaire même, car il permettra d’engager résolument notre pays dans la voie de la mobilité du 21è siècle.>
>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Ouverture des Assises de la mobilité – Mardi 19 septembre 2017

19
Sep
2017
Posted in Premier Ministre

Ouverture des Assises de la mobilité

19
Sep
2017
Posted in Industrie

Trois offres de reprise pour le spécialiste de la chimie fine Isochem

Les représentants des salariés d’Isochem ont reçu le 19 septembre trois offres de reprise fermes des repreneurs potentiels: PMC, Orgapharm et Palchem. Trois offres fermes de reprise ont été déposées pour Isochem, groupe français spécialisé dans la chimie fine, a expliqué à L’Usine Nouvelle un porte-parole […]

19
Sep
2017
Posted in CNRS

La microfluidique analyse le système immunitaire

L’analyse de cellules uniques permet d’étudier la diversité d’une population cellulaire d’intérêt et d’en identifier des caractéristiques rares. Elle est particulièrement intéressante dans le cas des cellules du système immunitaire qui produisent les anticorps durant une infection ou après vaccination. Des chercheurs du laboratoire Chimie, biologie, innovation (ESPCI Paris / CNRS) et de l’unité Anticorps en thérapie et pathologie (Institut Pasteur / Inserm) ont mis au point une méthode microfluidique qui permet d’analyser rapidement des dizaines de milliers de cellules uniques. Cette technique, simple à mettre en oeuvre et industrialisable, permet de tester la fonctionnalité et l’affinité des anticorps produits pour chaque cellule. Ces travaux pourraient être appliqués rapidement pour l’amélioration de vaccins et le suivi de nouveaux essais vaccinaux, ou d’identifier des anticorps thérapeutiques intéressants plus rapidement. Ces travaux sont publiés en ligne dans la revue .

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

« La maison connectée peut décoller sous certaines conditions » Alexandre Chaverot, patron de Smarthome International

La PME Smarthome International, qui regroupe trois sociétés spécialisées dans l’habitat intelligent, va lancer des produits sous la marque Philips en France et dans d’autres pays européens. L’occasion de revenir sur le potentiel de la maison connectée avec son pdg, Alexandre Chaverot.

19
Sep
2017
Posted in Industrie

Lancement d’une action collective pour les patients du Levothyrox

TOULOUSE (Reuters) – Des avocats de Toulouse ont lancé mardi 19 septembre une action collective sur Internet pour les patients prenant du Levothyrox en vue d’un procès civil pour défaut d’information des malades. Ils suspectent qu’une formule modifiée du Levothyrox a provoqué d’importants effets secondaires. Des avocats de Toulouse ont […]

19
Sep
2017
Posted in Industrie

Les éoliennes Siemens équiperont les parcs de Dieppe-Le Tréport, Yeu-Noirmoutier et Saint-Brieuc

Le groupe allemand Siemens est entré sur le marché de l’éolien en France avec le rachat de Gamesa en 2017. Comme on le pressentait, c’est sa turbine 8 MW, et non celle d’Adwen, qui équipera les parcs &eacut…

19
Sep
2017
Posted in Industrie

Total défie EDF et Engie en acquérant Eren RE et GreenFlex

En prenant 23 % du capital du producteur d’énergie éolienne, solaire et hydraulique Eren Renewable Energy et en s’offrant le spécialiste de l’efficacité énergétique GreenFlex, Total avance dan…

19
Sep
2017
Posted in Industrie

GMD menace d’annuler la reprise de GM&S Industry

PARIS (Reuters) – GMD, le repreneur de l’équipementier GM&S Industry, dénonce le climat de tension sur le site de La Souterraine (Creuse). GMD se déclare prêt à faire annuler la reprise si les salariés continuent leurs activités de blocage, a dit mardi 19 septembre l’administrateur judiciaire. « M. Martineau (le président du […]

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

Biocoop fait du vrac une priorité

Le leader de la distribution sélective de produits bio, Biocoop, met l’accent sur le vrac. Dans son plus grand magasin parisien de 380 m2, situé dans le 13ème arrondissement, il propose plus de 170 références en vrac.

19
Sep
2017
Posted in Premier Ministre

Comité Interministériel du Handicap (CIH)

M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre>
et Mme Sophie CLUZEL, Secrétaire d’Etat, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées>
réuniront>>
le Comité Interministériel du Handicap (CIH) >
en présence des ministres concernés> >
Mercredi 20 septembre 2017 à 10h00>
Hôtel de Matignon>
>
>
>
Le handicap a été érigé au rang de priorité du quinquennat. A ce titre, le Premier ministre réunira le Comité Interministériel du Handicap (CIH), instance gouvernementale ayant pour mission de définir, coordonner et évaluer les politiques publiques en direction des personnes handicapées.>
>
A l’issue de cette réunion, le Premier ministre et la Secrétaire d’Etat, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées tiendront une conférence de presse.>

Déroulé prévisionnel :
>10h00 : Ouverture du Comité Interministériel du Handicap par deux grands témoins, Messieurs Josef Schovanec et Ryadh Sallem, en présence des ministres concernés>
(Tour d’images: Pool TV + Pool photos)>
>12h00 : Conférence de presse>(Pool TV + Pool photos + radios + rédacteurs)>
>
>POOL TV : FRANCE TV>

Dispositif presse :
▪ Merci de bien vouloir vous accréditer avant le mardi 19 septembre 2017 à 19h00 à l’adresse : communication@pm.gouv.fr et de bien vouloir nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci.>
▪ La cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte mercredi à compter de 9h30 jusqu’à 13h00.>
>
>
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 – communication@pm.gouv.fr>Note aux rédactions – Comité Interministériel du Handicap (CIH) – Premier ministre – 20/09/2017

19
Sep
2017
Posted in Grande Distribution

[PRW17] Mister Pasha facilite la livraison sur-mesure

La start-up Mister Pacha se positionne comme une conciergerie du colis, et propose aux distributeurs de gérer pour eux la livraison avec un service sur-mesure pour le client. La jeune pousse croit aussi fortement auprès des particuliers…

19
Sep
2017
Posted in Premier Ministre

Hommage national aux victimes de terrorisme : discours du Premier ministre, Édouard Philippe

Seul le prononcé fait foi>
>
Madame la ministre d’Etat, madame la Garde des Sceaux,>
Monsieur le préfet,>
Madame la déléguée interministérielle à l’aide aux victimes,>
Mesdames et messieurs les présidents d’associations,>
Mesdames et messieurs,>
>
Il y a eu janvier 2015. Il y a eu le 13 novembre 2015, le 14 juillet 2016. Encore plus près de nous, il y a eu le 3 février 2017 au Carrousel du Louvre, le 20 avril 2017 sur les Champs-Elysées, le 9 août 2017 à Levallois-Perret. Il y a eu aussi le marché de Noël de Berlin le 19 décembre 2016, ce soir de concert à Manchester le 22 mai 2017, la Place de la Catalogne et Cambrils le 18 août 2017. Il y a tous ceux que vous venez de rappeler. Et il y a la trop longue liste de ceux d’avant comme Saint-Etienne du Rouvray en juillet 2016, Toulouse et Montauban en mars 2012, qui demeurent à jamais dans nos coeurs.>
>
Ces dates, ces lieux, ne sont pas des dates et des lieux de manuels d’histoire. Cette histoire tragique du terrorisme, nous la vivons tous – victimes, familles de victimes, forces de sécurité, élus, responsables nationaux-, au quotidien. Ces dates, nous nous en rappelons. Ces lieux, nous les connaissons. Des lieux de fête pour certains. Des lieux de beauté pour d’autres. Des lieux du quotidien pour tous.>
>
Il y a les dates. Il y a les lieux. Il y a les chiffres des bilans, froids, effroyables. Il y a les photos des drames bien sûr, mais aussi celles des victimes avant le drame. Des photos qu’un père, une mère, un conjoint, un ami, a prises au temps du bonheur. Un bonheur dont nous ne mesurons jamais assez le prix, nous, les « gens heureux ». Il y a les noms.>
>
Et puis il y a les souvenirs. Souvenirs des absents bien sûr. Souvenirs de cette minute tragique qui, dans la chair ou dans l’esprit, a laissé une trace indélébile. Ces souvenirs, nous ne pourrons évidemment jamais les pénétrer, ni même les partager.>
>
Avec ce chemin du souvenir commence le plus difficile : « se convaincre que la vie est encore vivable » pour reprendre les mots de Jorge Semprun dans L’écriture ou la vie. J’imagine que parfois on y parvient. Avec le temps, les sollicitations, les soucis, les divertissements. Parce qu’il le faut. Pas vraiment pour soi d’ailleurs, mais pour les autres. Il suffit, comme le dit Semprun « d’une distraction de la mémoire remplie à ras bord de balivernes, de bonheurs insignifiants » pour que la douleur réapparaisse. Intacte, inentamée. Comme un coup à l’estomac.>
>
En représentant le président de la République qui, comme vous le savez se trouve en ce moment même aux Nations Unies, je suis venu sans prétention. Avec de la compassion. Avec des convictions. Avec une volonté ferme et absolue. Mais sans prétention. Surtout pas celle de soulager ou de comprendre totalement votre douleur. Je n’ai pas connu la mort aveugle. Cette simple vérité suffit malheureusement à nous séparer.>
>
Alors forcément on butte. On butte sur ce qu’il y a de pire : l’injustice, l’absurdité. Ou l’injustice de l’absurdité. L’intelligence, la raison, la compassion nous poussent à essayer de contourner l’obstacle. Les hommages se succèdent. Les officiels, comme moi, parlent. Mais l’absence, le vide, l’angoisse demeurent. La solitude aussi. Comment donner du sens à l’absurdité ? Comment repeupler ces terres désolées ?>
>
– D’abord, en nous réunissant ici, aux Invalides, là-bas, sur la Place de Catalogne, sur la Promenade des Anglais, à Manchester, dans les écoles. Nous réunir pour ne pas oublier. Parce que nos sociétés de l’immédiateté ont beaucoup de qualités, mais elles ont un gros défaut : elles ont la mémoire courte. Se réunir pour ne pas oublier. Se réunir pour se recueillir. Dans toutes les langues, dans toutes les religions (ou non), selon tous les rites. Une prière, une pensée, un silence. Quand Semprun, toujours lui, ferme les yeux de son ancien professeur Maurice Halbwachs à Buchenwald, que prononce-t-il en guise d’oraison ? Un vers de Baudelaire. Donc oui, tout est bon pour se recueillir.>
>
– Redonner du sens à l’absurdité, c’est aussi briser la chaîne de la violence. La force est nécessaire. La France l’emploie, avec détermination, avec courage, à l’étranger, mais aussi ici, dans nos rues, devant nos lieux de culture, nos bâtiments officiels. La force, oui. La haine, la violence, la suspicion, la vengeance, non. Le prix de nos sociétés est justement de savoir user de la force avec raison. Votre dignité, vos témoignages, ceux d’aujourd’hui et ceux de tous les jours, les mots aussi que vous venez d’employer, des mots doux, des mots justes, sont des antidotes. Et des armes lourdes – lourdes de larmes, de pudeur et de courage- au service de la liberté et de nos valeurs.>
>
– Redonner du sens c’est aussi nous protéger. Nous protéger, sans paranoïa mais avec vigilance, contre un danger diffus, permanent, immédiat. Je veux ici rendre hommage à celles et ceux qui, au grand jour ou dans le secret, en France ou à l’étranger, risquent leur vie pour préserver la nôtre.>
>
– Redonner du sens, repeupler ces terres désolées, le président de la République l’a dit lors de l’hommage aux victimes de l’attentat de Nice, c’est aussi « le combat de la culture, de l’intelligence, de l’école ». Ce combat de l’intelligence en France, c’est celui des Lumières, de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, des valeurs universelles de la République. Un combat de la culture et de l’intelligence qui se déroule dans ce que Malraux appelait « la région cruciale de l’âme où le mal absolu s’oppose à la fraternité ».>
>
– La fraternité, justement. Elle s’exprime dans les secondes qui suivent le drame. De différentes façons. Ce sont des hommes et des femmes qui, dans un geste fou, bien au-delà du courage, tentent d’arrêter un assassin. Cette fraternité, ce sont des passants qui procurent les premiers soins aux victimes. Ce sont les pompiers, les infirmiers, les médecins qui arrachent les vies à la mort les unes après les autres. Cette fraternité, c’est enfin la solidarité de la Nation. Pas seulement celle qui se déclenche au moment du drame, mais celle d’après, celle du quotidien, du temps long, du temps froid.>
>
Si je suis présent ici aujourd’hui au nom du président de la République, c’est pour vous exprimer, vous garantir cette solidarité dans la durée. Je ne connais rien de pire, rien de plus cruel ni de plus absurde, que d’ajouter de la tracasserie, du souci, de l’incertitude à la douleur. Le 12 juillet dernier, j’ai nommé Mme Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes. En le faisant, j’ai souhaité que cette action recouvre sa dimension interministérielle. Parce qu’elle n’est pas l’affaire d’une administration, d’un service, mais de toute la République.>
>
Une République qui pleure aujourd’hui et pour longtemps, celles et ceux qui sont morts ou qui souffrent en son nom. Mais la République ne pleure jamais sans raison. Ni sans force. Les héros grecs et romains qui ont façonné notre imaginaire pleuraient bien volontiers. Pleurer était un attribut de la vertu romaine.>
>
Non, nous ne pleurons pas sans raison. Nous pleurons des femmes et des hommes qui sont nos fils et nos compagnes. Nos concitoyens.>
>
Qui nous entendent, là où ils sont, leur dire qu’ils nous manquent, mais que nous sommes là, debouts, tristes, résolus, ensemble, soudés et, au fond, invincibles.>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Hommage national aux victimes de terrorisme – Paris Invalides – 19 septembre

19
Sep
2017
Posted in Premier Ministre

Hommage national aux victimes de terrorisme : discours du Premier ministre, Édouard Philippe

Seul le prononcé fait foi>
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Madame la ministre d’Etat, madame la Garde des Sceaux,>
Monsieur le préfet,>
Madame la déléguée interministérielle à l’aide aux victimes,>
Mesdames et messieurs les présidents d’associations,>
Mesdames et messieurs,>
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Il y a eu janvier 2015. Il y a eu le 13 novembre 2015, le 14 juillet 2016. Encore plus près de nous, il y a eu le 3 février 2017 au Carrousel du Louvre, le 20 avril 2017 sur les Champs-Elysées, le 9 août 2017 à Levallois-Perret. Il y a eu aussi le marché de Noël de Berlin le 19 décembre 2016, ce soir de concert à Manchester le 22 mai 2017, la Place de la Catalogne et Cambrils le 18 août 2017. Il y a tous ceux que vous venez de rappeler. Et il y a la trop longue liste de ceux d’avant comme Saint-Etienne du Rouvray en juillet 2016, Toulouse et Montauban en mars 2012, qui demeurent à jamais dans nos coeurs.>
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Ces dates, ces lieux, ne sont pas des dates et des lieux de manuels d’histoire. Cette histoire tragique du terrorisme, nous la vivons tous – victimes, familles de victimes, forces de sécurité, élus, responsables nationaux-, au quotidien. Ces dates, nous nous en rappelons. Ces lieux, nous les connaissons. Des lieux de fête pour certains. Des lieux de beauté pour d’autres. Des lieux du quotidien pour tous.>
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Il y a les dates. Il y a les lieux. Il y a les chiffres des bilans, froids, effroyables. Il y a les photos des drames bien sûr, mais aussi celles des victimes avant le drame. Des photos qu’un père, une mère, un conjoint, un ami, a prises au temps du bonheur. Un bonheur dont nous ne mesurons jamais assez le prix, nous, les « gens heureux ». Il y a les noms.>
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Et puis il y a les souvenirs. Souvenirs des absents bien sûr. Souvenirs de cette minute tragique qui, dans la chair ou dans l’esprit, a laissé une trace indélébile. Ces souvenirs, nous ne pourrons évidemment jamais les pénétrer, ni même les partager.>
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Avec ce chemin du souvenir commence le plus difficile : « se convaincre que la vie est encore vivable » pour reprendre les mots de Jorge Semprun dans L’écriture ou la vie. J’imagine que parfois on y parvient. Avec le temps, les sollicitations, les soucis, les divertissements. Parce qu’il le faut. Pas vraiment pour soi d’ailleurs, mais pour les autres. Il suffit, comme le dit Semprun « d’une distraction de la mémoire remplie à ras bord de balivernes, de bonheurs insignifiants » pour que la douleur réapparaisse. Intacte, inentamée. Comme un coup à l’estomac.>
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En représentant le président de la République qui, comme vous le savez se trouve en ce moment même aux Nations Unies, je suis venu sans prétention. Avec de la compassion. Avec des convictions. Avec une volonté ferme et absolue. Mais sans prétention. Surtout pas celle de soulager ou de comprendre totalement votre douleur. Je n’ai pas connu la mort aveugle. Cette simple vérité suffit malheureusement à nous séparer.>
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Alors forcément on butte. On butte sur ce qu’il y a de pire : l’injustice, l’absurdité. Ou l’injustice de l’absurdité. L’intelligence, la raison, la compassion nous poussent à essayer de contourner l’obstacle. Les hommages se succèdent. Les officiels, comme moi, parlent. Mais l’absence, le vide, l’angoisse demeurent. La solitude aussi. Comment donner du sens à l’absurdité ? Comment repeupler ces terres désolées ?>
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– D’abord, en nous réunissant ici, aux Invalides, là-bas, sur la Place de Catalogne, sur la Promenade des Anglais, à Manchester, dans les écoles. Nous réunir pour ne pas oublier. Parce que nos sociétés de l’immédiateté ont beaucoup de qualités, mais elles ont un gros défaut : elles ont la mémoire courte. Se réunir pour ne pas oublier. Se réunir pour se recueillir. Dans toutes les langues, dans toutes les religions (ou non), selon tous les rites. Une prière, une pensée, un silence. Quand Semprun, toujours lui, ferme les yeux de son ancien professeur Maurice Halbwachs à Buchenwald, que prononce-t-il en guise d’oraison ? Un vers de Baudelaire. Donc oui, tout est bon pour se recueillir.>
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– Redonner du sens à l’absurdité, c’est aussi briser la chaîne de la violence. La force est nécessaire. La France l’emploie, avec détermination, avec courage, à l’étranger, mais aussi ici, dans nos rues, devant nos lieux de culture, nos bâtiments officiels. La force, oui. La haine, la violence, la suspicion, la vengeance, non. Le prix de nos sociétés est justement de savoir user de la force avec raison. Votre dignité, vos témoignages, ceux d’aujourd’hui et ceux de tous les jours, les mots aussi que vous venez d’employer, des mots doux, des mots justes, sont des antidotes. Et des armes lourdes – lourdes de larmes, de pudeur et de courage- au service de la liberté et de nos valeurs.>
>
– Redonner du sens c’est aussi nous protéger. Nous protéger, sans paranoïa mais avec vigilance, contre un danger diffus, permanent, immédiat. Je veux ici rendre hommage à celles et ceux qui, au grand jour ou dans le secret, en France ou à l’étranger, risquent leur vie pour préserver la nôtre.>
>
– Redonner du sens, repeupler ces terres désolées, le président de la République l’a dit lors de l’hommage aux victimes de l’attentat de Nice, c’est aussi « le combat de la culture, de l’intelligence, de l’école ». Ce combat de l’intelligence en France, c’est celui des Lumières, de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, des valeurs universelles de la République. Un combat de la culture et de l’intelligence qui se déroule dans ce que Malraux appelait « la région cruciale de l’âme où le mal absolu s’oppose à la fraternité ».>
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– La fraternité, justement. Elle s’exprime dans les secondes qui suivent le drame. De différentes façons. Ce sont des hommes et des femmes qui, dans un geste fou, bien au-delà du courage, tentent d’arrêter un assassin. Cette fraternité, ce sont des passants qui procurent les premiers soins aux victimes. Ce sont les pompiers, les infirmiers, les médecins qui arrachent les vies à la mort les unes après les autres. Cette fraternité, c’est enfin la solidarité de la Nation. Pas seulement celle qui se déclenche au moment du drame, mais celle d’après, celle du quotidien, du temps long, du temps froid.>
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Si je suis présent ici aujourd’hui au nom du président de la République, c’est pour vous exprimer, vous garantir cette solidarité dans la durée. Je ne connais rien de pire, rien de plus cruel ni de plus absurde, que d’ajouter de la tracasserie, du souci, de l’incertitude à la douleur. Le 12 juillet dernier, j’ai nommé Mme Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes. En le faisant, j’ai souhaité que cette action recouvre sa dimension interministérielle. Parce qu’elle n’est pas l’affaire d’une administration, d’un service, mais de toute la République.>
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Une République qui pleure aujourd’hui et pour longtemps, celles et ceux qui sont morts ou qui souffrent en son nom. Mais la République ne pleure jamais sans raison. Ni sans force. Les héros grecs et romains qui ont façonné notre imaginaire pleuraient bien volontiers. Pleurer était un attribut de la vertu romaine.>
>
Non, nous ne pleurons pas sans raison. Nous pleurons des femmes et des hommes qui sont nos fils et nos compagnes. Nos concitoyens.>
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Qui nous entendent, là où ils sont, leur dire qu’ils nous manquent, mais que nous sommes là, debouts, tristes, résolus, ensemble, soudés et, au fond, invincibles.>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Hommage national aux victimes de terrorisme – Paris Invalides – 19 septembre

19
Sep
2017
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Sep
2017
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19
Sep
2017
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Presque morte de l’oeuf, la place de marché de Nature et Découvertes connait un souffle nouveau sous la houlette de Hugo Perpere, le directeur du digital de l’enseigne. Avec une croissance à trois chiffres en 2016, le succès de la marketplace a convaincu même les plus réticents en interne, grâce à une stratégie reposant sur une logique de sélection naturelle des produits quasi darwinienne et des vendeurs triés sur le volet.