Omerta sur une victoire

L’événement majeur de ces derniers mois, d’ampleur historique, est largement passé sous silence par les médias français: la défaite de l’Etat islamique daesh, le « califat », à peu près complète en Irak, après la chute de Hawiha, et en Syrie, avec la reprise de Rakka par les forces gouvernementales. Le déni de la mémoire est l’outil essentiel de la manipulation médiatique de masse. Les foules ont déjà oublié l’épouvante de ces dernières années, les supplices atroces médiatisés, les crucifixions des chrétiens, les femmes réduites en esclavage sexuel, l’extermination des populations, les foules de réfugiés fuyant les massacres de masse, l’établissement d’un régime sanguinaire sur une partie du Moyen-Orient et du Maghreb. La civilisation l’a emporté sur la barbarie. Bien entendu, on dira, à juste titre, que la chute de daesh ne signifie pas la fin du terrorisme islamiste, dès lors que l’hydre se répand ailleurs. Certes, mais le noyau de la barbarie, sa base territoriale a tout de même été vaincu même si la guerre continue à faire rage ailleurs. Nos médias, comme étrangers à des événements d’ampleur géopolitiques, préfèrent largement parler des élucubrations et des gesticulations de la classe politique française et du star system, en fermant les yeux sur l’essentiel. Alors pourquoi se silence, cette indifférence? Il y a bien sûr la part de franchouillardise imbécile: tout ce qui dépasse le cadre des frontières nationales dépasse aussi le niveau d’intelligence. Mais une autre raison sans doute: cette victoire est avant tout celle des armées arabes soutenues par les russes d’une part et de l’armée américaine de l’autre. Et cela, c’est dur à reconnaître… La France, l’Europe, depuis le début, ont été en marge de cette victoire de la civilisation sur la barbarie. En outre, quelque part, l’échec territorial de daesh déçoit une frange de la « France d’en haut » qui vouait une sympathie idéologique discrète à son entreprise de table destruction du passé et de table rase.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction

Omerta sur une victoire

L’événement majeur de ces derniers mois, d’ampleur historique, est largement passé sous silence par les médias français: la défaite de l’Etat islamique daesh, le « califat », à peu près complète en Irak, après la chute de Hawiha, et en Syrie, avec la reprise de Rakka par les forces gouvernementales. Le déni de la mémoire est l’outil essentiel de la manipulation médiatique de masse. Les foules ont déjà oublié l’épouvante de ces dernières années, les supplices atroces médiatisés, les crucifixions des chrétiens, les femmes réduites en esclavage sexuel, l’extermination des populations, les foules de réfugiés fuyant les massacres de masse, l’établissement d’un régime sanguinaire sur une partie du Moyen-Orient et du Maghreb. La civilisation l’a emporté sur la barbarie. Bien entendu, on dira, à juste titre, que la chute de daesh ne signifie pas la fin du terrorisme islamiste, dès lors que l’hydre se répand ailleurs. Certes, mais le noyau de la barbarie, sa base territoriale a tout de même été vaincu même si la guerre continue à faire rage ailleurs. Nos médias, comme étrangers à des événements d’ampleur géopolitiques, préfèrent largement parler des élucubrations et des gesticulations de la classe politique française et du star system, en fermant les yeux sur l’essentiel. Alors pourquoi se silence, cette indifférence? Il y a bien sûr la part de franchouillardise imbécile: tout ce qui dépasse le cadre des frontières nationales dépasse aussi le niveau d’intelligence. Mais une autre raison sans doute: cette victoire est avant tout celle des armées arabes soutenues par les russes d’une part et de l’armée américaine de l’autre. Et cela, c’est dur à reconnaître… La France, l’Europe, depuis le début, ont été en marge de cette victoire de la civilisation sur la barbarie. En outre, quelque part, l’échec territorial de daesh déçoit une frange de la « France d’en haut » qui vouait une sympathie idéologique discrète à son entreprise de table destruction du passé et de table rase.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction