Bilan très positif pour l’expérience NEMO (Neutrino Ettore Majorana Observatory), dont l’objectif était de mieux comprendre la nature des neutrinos, et de mesurer leur masse. Ce détecteur installé dans le Laboratoire souterrain de Modane (CNRS/CEA), au milieu du tunnel de Fréjus, est le fruit d’une vaste collaboration internationale impliquant 7 laboratoires rattachés au CNRS. Il a fonctionné entre 2003 et 2011. L’observation, pour 7 isotopes différents, d’un événement radioactif extrêmement rare, la double désintégration bêta dite « permise », a fourni des données permettant une meilleure connaissance de la structure du noyau atomique. Par ailleurs, les études sur la recherche de la double désintégration bêta dite « interdite », ont permis d’établir un intervalle (0,3- 0,9 eV), au-dessous duquel doit se situer la masse du neutrino. Ces mesures, qui viennent d’être publiées dans la revue , permettront d’améliorer les connaissances sur la physique du neutrino et les modèles cosmologiques. La technologie choisie pour NEMO ouvre la voie au détecteur SuperNEMO qui sera 100 fois plus sensible et permettra peut-être de détecter la double désintégration béta dite « interdite », ce qui inaugurerait une nouvelle ère pour la physique.