« Mission Patrimoine » : le cache-misère de l’abandon de l’État ! »

Depuis la rentrée, à grand renfort de communication, de nombreux Français ont pu se procurer un ticket pour un « super loto » et un jeu à gratter, visant à financer un fonds baptisé « Patrimoine en péril ».

A l’approche des journées du patrimoine qui se dérouleront les samedi 15 et dimanche 16 septembre, je salue l’initiative « Mission Patrimoine » de Stéphane Bern. Elle permettra de reverser des fonds pour reconstruire, restaurer ou entretenir notre Patrimoine.

On le sait, les Français sont très attachés à leur Patrimoine et le succès de l’opération est à la fois historique et prévisible ! Près de 20 millions d’euros devraient être récoltés. C’est la fourchette haute de ce qui était attendu et pourtant une goutte d’eau face aux réels besoins.

Pour remettre en perspective ces chiffres, il faut avoir à l’esprit qu’il faudrait 1 milliard d’euros pour restaurer et 400 millions d’euros pour entretenir nos monuments.

Malheureusement, le gouvernement d’Emmanuel Macron s’est déjà désengagé à hauteur de 100 millions d’euros fin 2017 par rapport à ce qui a été voté dans la loi de finances. Encore une fois, le Président de la République joue double jeu.

Pire, la Loi Élan, discutée en procédure accélérée et à marche forcée, avant l’été, à l’Assemblée Nationale, supprime de nombreuses protections dont bénéficiaient nos monuments jusqu’à présent. Ainsi, l’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France, ne sera plus que facultatif, pour détruire des immeubles insalubres ou en ruines, même s’il s’agit de sites patrimoniaux remarquables et identifiés ! 7 à 10% de nos monuments seraient visés par cette mesure. Comme l’a si bien dit Stéphane Bern, le quartier parisien du Marais aurait, sous ce régime, été rasé. Les opérateurs, quant à eux, n’auront plus à se soucier des Bâtiments de France pour installer des antennes relaies visibles près de nos monuments. Encore une fois, derrière la communication, le gouvernement cède aux lobbies.

Un scandale qui permettra aux opérateurs de défigurer nos paysages pour améliorer le réseau et au secteur de la construction de raser des pans entiers de notre Patrimoine pour ne pas être ralenti, ou économiser les règles de construction, près d’un monument historique.

  

Nicolas Dupont-Aignan

Député de l’Essonne

Président de Debout la France

Slider Accueil: 
non
Author: Redaction

« Mission Patrimoine » : le cache-misère de l’abandon de l’État ! »

Depuis la rentrée, à grand renfort de communication, de nombreux Français ont pu se procurer un ticket pour un « super loto » et un jeu à gratter, visant à financer un fonds baptisé « Patrimoine en péril ».

A l’approche des journées du patrimoine qui se dérouleront les samedi 15 et dimanche 16 septembre, je salue l’initiative « Mission Patrimoine » de Stéphane Bern. Elle permettra de reverser des fonds pour reconstruire, restaurer ou entretenir notre Patrimoine.

On le sait, les Français sont très attachés à leur Patrimoine et le succès de l’opération est à la fois historique et prévisible ! Près de 20 millions d’euros devraient être récoltés. C’est la fourchette haute de ce qui était attendu et pourtant une goutte d’eau face aux réels besoins.

Pour remettre en perspective ces chiffres, il faut avoir à l’esprit qu’il faudrait 1 milliard d’euros pour restaurer et 400 millions d’euros pour entretenir nos monuments.

Malheureusement, le gouvernement d’Emmanuel Macron s’est déjà désengagé à hauteur de 100 millions d’euros fin 2017 par rapport à ce qui a été voté dans la loi de finances. Encore une fois, le Président de la République joue double jeu.

Pire, la Loi Élan, discutée en procédure accélérée et à marche forcée, avant l’été, à l’Assemblée Nationale, supprime de nombreuses protections dont bénéficiaient nos monuments jusqu’à présent. Ainsi, l’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France, ne sera plus que facultatif, pour détruire des immeubles insalubres ou en ruines, même s’il s’agit de sites patrimoniaux remarquables et identifiés ! 7 à 10% de nos monuments seraient visés par cette mesure. Comme l’a si bien dit Stéphane Bern, le quartier parisien du Marais aurait, sous ce régime, été rasé. Les opérateurs, quant à eux, n’auront plus à se soucier des Bâtiments de France pour installer des antennes relaies visibles près de nos monuments. Encore une fois, derrière la communication, le gouvernement cède aux lobbies.

Un scandale qui permettra aux opérateurs de défigurer nos paysages pour améliorer le réseau et au secteur de la construction de raser des pans entiers de notre Patrimoine pour ne pas être ralenti, ou économiser les règles de construction, près d’un monument historique.

  

Nicolas Dupont-Aignan

Député de l’Essonne

Président de Debout la France

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