Depuis le début de la crise des migrants, j’attendais qu’un homme ou une femme politique développe un discours cohérent et réaliste. Les options prises par le président Sarkozy me paraissent répondre parfaitement à cette attente: d’abord l’essentiel, une intervention militaire européenne massive, en accord avec la Russie, pour en finir avec l’Etat islamique Daesh; le refus des quotas de Mme Merkel et de la Commission, signifiant un appel d’air généralisé; la suspension de l’application de la libre circulation Schengen en l’absence des réformes nécessaires; l’ accueil temporaire, et uniquement temporaire – sans idée d’installation définitive et sans contraintes pour les maires – des seuls « réfugiés de guerre » authentiques; le création de centres d’accueil à l’extérieur de l’espace Schengen pour sélectionner ces réfugiés de guerre authentiques. Quand je ne suis pas d’accord avec lui, je l’écris et le dis sans état d’âme. Sur cette interview au Figaro du président Sarkozy, je n’ai pas la moindre réserve à formuler. Il a raison sur toute la ligne. Dans les ténèbres et le vent de folie hystérique que je décris depuis quelques jours, Sarkozy vient enfin de de tenir le discours que les Français attendent. La prise en main de ce dossier épouvantable par le pouvoir politique me semblait urgente. Ce soir, je suis un peu rassuré de constater que la raison commence à parler… Un sondage d’aujourd’hui le donne loin derrière son concurrent aux primaires des Républicains. Cela n’a strictement aucune importance, c’est le projet politique qui fera gagner l’élection présidentielle et cette interview témoigne d’une vision claire et volontaire du sujet qui domine l’actualité et la dominera, hélas, jusqu’à 2017.
Maxime TANDONNET