La transformation digitale qui s’effectue aujourd’hui à grande vitesse est basée sur l’interaction entre les hommes et les machines mais aussi entre machines à machines assurées, entre autres, par l’Intelligence Artificielle.
Notre façon de consommer au quotidien (alimentation, habillement, santé, communication, …) sera sans aucun doute bientôt très largement basée sur ces interactions. Cette révolution on le sait, aura un fort impact sur l’emploi si nos sociétés ne réfléchissent pas profondément à un nouveau modèle d’organisation.
Certes, cette économie numérique, pour vivre et s’alimenter aura besoin, en bout de chaîne, de consommateurs et de logisticiens (préparateur en colisage, livreur …). Mais qu’en sera-t-il de la production, promise soit à un mix d’automatisation à outrance (robotique, logiciels) soit à une auto-fabrication et d’assemblage par soi-même avec par exemple, des imprimantes 3D.
Nous vivons déjà partiellement dans ce monde mais les années qui arrivent accentueront plus le phénomène qui s’homogénéisera sur tout le territoire. Toutes les annonces et communications, les transformations actuelles des grands groupes, puis des PME, vont dans ce sens.
Pôle Emploi a évalué, en 2016, à plus de 500 000 postes le besoin de techniciens et d’ingénieurs dans ce domaine logistique à l’horizon 2022, chiffres auxquels il faut ajouter plusieurs millions d’emplois moins qualifiés d’exécution qui y correspondent.
La clé de la réussite logistique c’est le « dernier kilomètre » à savoir l’efficacité et la rapidité de livraison entre l’entrepôt et le lieu de livraison final. Le maillage du territoire, la disponibilité du personnel et la formation de la main-d’œuvre locale sont donc fondamentaux.
Ce sont aussi des métiers difficiles qui méritent de défendre les droits sociaux fondamentaux. C’est pour cette raison que certaines multinationales voient d’un bon œil l’arrivée massive de migrants peu qualifiés et sans exigence salariale conséquente. Ces personnes concurrencent et vont concurrencer de manière injuste le travailleurs français et les immigrés installés légalement en France dans un mode précaire souvent nommé « ubérisation ».
Le dumping social créé par l’immigration de masse aggrave donc les pressions déjà faites à la baisse sur les salaires et les droits sociaux par l’économie numérique et la mondialisation. Non seulement cette concurrence injuste va diminuer le pouvoir d’achat et les droits sociaux des travailleurs mais il préparer à peu de frais la transition robotique. Les marges gagnées sur les salaires permettront un développement plus rapide dans l’automatisation.
On comprend alors l’importance d’avoir un Etat stratège capable de faire le lien entre toutes les problématiques auquel nos civilisations font face. Le rétablissement des frontières et le contrôle de l’immigration n’est pas une politique isolée de l’évolution du chômage, du pouvoir d’achat et du progrès technique.
Debout la France a toujours proposé des solutions et des projets cohérents qui prennent en compte tous les paramètres. Pour que la révolution numérique ne soit pas une purge sociale, pour que le progrès profite à tous dans le respect du mérite et de la justice sociale, il faut des dirigeants conscients des réalités du monde et cohérents dans les solutions qu’ils proposent comme Nicolas Dupont-Aignan.
Lionel Mazurié
Délégué National au numérique