Mesquinerie, la tragédie politicienne

imagesOn pense avoir tout vu, tout entendu. On n’est jamais au bout de ses surprises. Les attaques de François Fillon contre Nicolas Sarkozy, hier, de son fief de la Sarthe, sont sidérantes. « On n’imagine pas de Gaulle mis en examen ». L’imagine-t-on se livrant à une telle mesquinerie politicienne? M. Fillon a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, de 2007 à 2012. Comme conseiller élyséen, j’ai assisté à des dizaines de réunions, peut-être une cinquantaine, où  jamais je n’ai constaté de divergence importante entre eux. En novembre 2010, M. Fillon qui aurait pu être remplacé par M. Borloo s’est battu pour rester à Matignon. J’ai toujours entendu Sarkozy, à l’époque, dire en public, « François, c’est le meilleur ». Bien sûr, M. Fillon a parfaitement le droit, sans déloyauté, de se présenter aux primaires. C’est la règle du jeu. Il a le droit d’être en désaccord radical avec les options actuelles de Nicolas Sarkozy et de le dire haut et fort. Mais ces attaques personnelles d’une rare méchanceté, pour un homme qui a été si proche de Sarkozy, son Premier ministre pendant cinq ans, ces agressions dont la presse et les médias se gargarisent ce matin, sont déshonorantes. Le problème n’est pas seulement qu’elles nuisent à la personne de Sarkozy. Mais surtout, en montrant un visage aussi lamentable de la « droite », elles font le jeu des socialistes et de l’extrême droite. Elles sont catastrophiques pour l’image de la politique et pour l’avenir de la France.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction