Le directeur Général de Renault, Luca De Meo, également Président de l’ACEA, a publié une lettre à l’Europe. A l’approche des élections de juin, le dirigeant fait des propositions pour renforcer l’industrie européenne et décarboner la mobilité.
Pour lui, il faut à la fois de l’électrique et de l’hydrogène. Dans sa lettre, il consacre d’ailleurs un paragraphe entier à l’hydrogène : il faut « adopter une neutralité technologique en ce qui concerne l’hydrogène ; inclure les petites mobilités dans les projets ; développer un master plan identifiant les zones les plus prometteuses et coordonnant les actions à l’échelle de l’Europe ».
Il propose également de « concentrer les efforts dans les domaines les plus pertinents : corrélation entre les pipelines d’hydrogène et les stations de remplissage (HFS), coordination de l’émergence de hubs de l’hydrogène qui devront être installés près des sources d’énergie renouvelable ». Il faudra aussi « mettre en place des réseaux de distribution de l’hydrogène et se rapprocher des acheteurs potentiels ».
Luca de Meo voit des bénéfices et défis pour l’Europe. Selon lui, « les systèmes de motorisation alimentés par l’hydrogène peuvent fournir des autonomies plus grandes. Cette énergie est particulièrement avantageuse pour les poids-lourds et les bus et, d’une façon générale, pour tous les véhicules qui doivent effectuer de très longs parcours ». Et de souligner : « À performance égale, l’hydrogène permet de réduire la taille d’une batterie, donc son poids ». Il donne d’ailleurs l’exemple du nouveau Master électrique de Renault : pour atteindre une autonomie réelle de 500 kilomètres, un double système batterie – pile à hydrogène (type Hyvia) serait deux fois plus léger (775 kilos) qu’une batterie classique (1427 kilos).
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