Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron et proche de ce dernier, apparaît dans une vidéo dans laquelle il commet des violences intolérables, tout en usurpant des signes réservés à la police, usurpation réitérée sur d’autres vidéos et photos des manifestations du 1er mai dernier.
Ce conseiller est filmé avec un brassard de la police nationale lors des manifestations du 1er mai, puis avec un casque de CRS étranglant un homme à terre pendant une manifestation ou bousculant une jeune femme place de la Contrescarpe.
Le quotidien Le Monde indique qu’Emmanuel Macron a été personnellement mis au courant de ces méfaits. Or non seulement cette affaire a été sciemment dissimulée à l’opinion publique mais aucun signalement n’a été fait à la justice en contradiction avec l’article 40 du Code de Procédure Pénale. En effet, tout serviteur de l’État doit avertir le procureur de la République s’il a connaissance d’un délit ou d’un crime.
Contrairement à ce qu’affirme l’Élysée, Alexandre Benalla continue de travailler pour M. Macron puisqu’il était présent le 1er juillet pour l’entrée au Panthéon de Simone Veil ainsi que dans le car des bleus lundi sur les Champs-Élysées. L’Élysée n’a pas renvoyé M. Benalla, puni d’une simple mise à pied de 15 jours alors qu’un autre collaborateur, Vincent Crase, employé de la République En Marche, a vu sa collaboration avec la Présidence de la République prendre fin suite aux faits.
La dissimulation par l’Élysée de ces faits depuis le 1er mai, les 15 jours de mise à pied, fausse sanction, compte tenu de la gravité des faits et l’absence d’intervention judiciaire révèle le rôle trouble du cabinet de M. Macron, voire d’une mission commandée par l’exécutif.
En effet, alors que le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron avait prétendu que M. Benalla avait une autorisation d’être présent en tant qu’observateur parmi les forces de l’ordre lors de la manifestation du 1er mai, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet vient d’indiquer ce jeudi matin devant l’Assemblée Nationale que cette autorisation n’avait jamais existé.
L’Élysée a-t-il donné une mission à M. Benalla au mépris de l’État de Droit ? Se croit-on tout permis à l’Élysée, outrepassant les règles du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de la Justice ?
Cette nouvelle affaire révèle l’esprit de caste du nouveau pouvoir organisé par Emmanuel Macron, qui se croit au courant des lois et des Français. La République En Marche n’en est pas à son coup d’essai, après les violences du Député M’Jid El Guerrab qui avait assené des coups de casques au premier secrétaire de la fédération socialiste des Français de l’étranger.
Monsieur Macron doit à présent répondre à trois questions :
1. Pourquoi de véritables sanctions n’ont-elles pas été prises ?
2. Pourquoi Alexandre Benalla travaille-t-il toujours pour l’Élysée ?
3. Et surtout, quelle était la mission de son proche conseiller lors de cette manifestation ?
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France