L’ICJM, ATD Quart Monde et neuf autres ONG s’unissent pour faire entendre la voix des plus défavorisés dans un programme pilote soutenu par la Fondation Lagesse.

La misère n’est pas faite seulement d’extrême pauvreté, c’est-à-dire d’un cumul durable de privations dans les différents domaines de la vie (ressources, logement, éducation, estime de soi… ) qui empêche de reconquérir ses droits par soi même dans un avenir prévisible. Elle est faite aussi d’exclusion sociale, c’est-à-dire d’indifférence, de condescendance et très souvent de mépris. Les personnes en situation de misère sont souvent considérées comme coupables de leur situation, comme des incapables qu’il faut contrôler et éduquer pour les aider à sortir de la misère.

A l’encontre de cette vision qui les infériorise et les exclut, les partenaires du programme de croisement des savoirs affirment que les plus défavorisés sont porteurs d’un savoir de vie qui doit être pris en compte pour bâtir une connaissance plus pertinente de la grande pauvreté et des moyens de la combattre.

A cet effet, l’Institut Cardinal Jean Margéot et l’ONG internationale ATD Quart Monde ont bâti un programme de croisement des savoirs et des pratiques d’une durée de deux ans, financé par la Fondation Joseph Lagesse du Groupe Mon Loisir. La convention de partenariat entre ces organismes, qui a été signée le lundi 15 novembre 2010, indique que : « L’objectif général est de renforcer les capacités des adultes les plus défavorisés à penser et agir comme acteurs de leurs milieux, de renforcer les capacités des autres acteurs sociaux à interagir avec les plus défavorisés, pour qu’ensemble les uns et les autres deviennent agents de transformation sociale dans la lutte contre la misère. »

Ce programme, auquel dix ONG ont souhaité s’associer, comprend notamment : la formation des différents acteurs à la démarche qui consiste à penser et agir avec les plus défavorisés ; l’accompagnement des familles défavorisées, rassemblées par ces différentes ONG, vers la prise de parole personnelle et collective ; la formation au croisement des savoirs et des pratiques ; l’organisation d’un séminaire au terme de deux années et finalement la publication d’un document retraçant l’ensemble de la démarche accomplie.

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signataires de la convention

Author: Rédaction