La politique française baigne dans l’hypocrisie comme jamais. Le pouvoir donne des coups de menton virils et proclame: « Ordre, autorité, nation ». Or, la politique et la réalité sont précisément à l’inverse du discours: pagaille, violence généralisée, chaos et criminalité dans les cités populaires, explosion des déficits et de la dette publique, des PO, inflation, poussée du chômage et effondrement scolaire. La grandiloquence est toujours le miroir inversé de la chienlit et de la souffrance. Pendant sa conférence de presse élyséenne, M. Macron a longuement fustigé le RN. Ne soyons pas dupes: c’est le moyen d’introniser le parti extrémiste en unique opposant officiel au macronisme. En parallèle, le débauchage des félons de droite LR s’accélère avec la prise de Mme Dati. Pour un fromage, le corbeau succombe toujours aux flatteries du renard. L’idéal macronien de toujours est d’absorber la gauche, la droite et le centre en une force centrale incarnant la respectabilité bourgeoise face au camp dit populiste ou nationaliste ou le mal absolu dont chacun sait que ses chances de l’emporter sont de fait infimes, sinon inexistantes car il ne rassemblera jamais 50% des électeurs. Et même s’il parvenait à gagner les présidentielles par un accident électoral, ce serait une victoire éphémère plongeant la France dans un indescriptible chaos d’où le macronisme sortirait in fine triomphant. Ainsi ce dernier pense s’assurer la mainmise sur l’Etat pour une période indéfinissable, au moins d’un demi siècle afin de poursuivre son spectacle hors sol pendant que le pays souffre et s’abîme. Face à la mystification grossière, le salut ne peut venir que d’un sursaut d’intelligence du pays dans ses profondeurs. Viendra-t-il?
MT