Depuis le dix-neuvième siècle, les scientifiques ont pris conscience que certaines régions possédaient plus d’espèces animales que d’autres, et que les régions tropicales avaient une biodiversité plus grande que les régions tempérées. Pourquoi y aurait-t-il plus d’espèces dans les tropiques? Une étude récente publiée le 28 janvier dans la revue scientifique examine les espèces existantes de mammifères et révèle un double mécanisme: la vitesse à laquelle les mammifères sont créés est plus forte, et la vitesse à laquelle ils s’éteignent plus faible, dans les tropiques que dans les régions tempérées.
Quatre chercheurs français, Jonathan Rolland, Fabien Condamine, Frédéric Jiguet et Hélène Morlon (École polytechnique, CNRS, Muséum National d’Histoire Naturelle), ont appliqué des modèles mathématiques à des données mondiales concernant les mammifères, pour répondre à une question qui a fasciné les écologues et les biologistes de l’évolution depuis des décennies.