Les larmes d’Obama

134104328_B977497712Z.1_20160105204058_000_GJO5TVP55.5-0Il est des larmes qui font pitié, celles des enfants ou des hommes ou des femmes qui ont tout perdu et sont en deuil. Il en est d’autre qui mettent mal à l’aise, agacent, inquiètent… Celles de M. Obama, qui ont ému le monde entier, me laissent de marbre. Pleurer est un signe de faiblesse. Bien sûr que le président des Etats-Unis est un homme comme un autre. En privé, seul, dans son jardin de camp David,  il a le droit de s’effondrer. Mais devant les médias, sa démonstration lacrymale prend une connotation emblématique. Il pleure en pensant aux victimes d’une tuerie dans un lycée américain. Ses larmes ont une signification immédiate. Elle soulignent l’impuissance de son gouvernement face à une tragédie. Face à un problème insoluble, les pleurs servent de contre-feu à la colère. Ils visent à susciter la pitié, l’émotion. Les larmes d’Obama ont en outre une signification planétaire. Elles nous montrent l’homme le plus puissant du monde dans un étrange état d’abandon, de soumission, de désespoir, d’infantilisation. Elle sont à l’image d’un monde occidental qui  perdu la clé de la puissance, de l’avenir, de la maîtrise de son destin, face aux drames du Moyen-Orient, au recul de sa puissance économique, de sa volonté, et qui se replie dans le culte de l’émotion. Les larmes de M. Obama ne font pas pitié. Elles font peur…

Maxime TANDONNET

Author: Redaction