Cette après-midi, à la séance de 14h50, la salle 21 d’UGC Bercy était pleine à craquer pour regarder « les heures sombres », ce qui prouve que dans ce pays la passion de l’histoire et la flamme de la résistance brûlent toujours. Le film dure deux heures. Le scénario commence avec la nomination de Winston Churchill comme Premier ministre de sa majesté, le 10 mai 1940, au moment où commence l’invasion allemande de la Hollande, la Belgique et la France. Il raconte la froideur de la Chambre des Communes face au discours du Premier ministre qui n’a rien d’autre à offrir aux britanniques que « du sang et des larmes ». Dans les semaines qui suivent, au fil de la débâcle de l’armée française, le film raconte les démêlées de Churchill avec la classe politique anglaise, les leaders de son parti conservateur, Chamberlain et Lord Halifax, qui contestent sa volonté de résistance à l’Allemagne nazie et réclament l’ouverture de pourparlers de paix par l’intermédiaire de Mussolini. Ce film ne cache rien des moments de faiblesse et d’hésitation d’un homme seul dans l’apocalypse qui tient dans ses mains l’avenir de la civilisation. Le soutien du roi et du peuple Britannique le conforte dans sa volonté de combattre à tout prix la barbarie nazie, le « caporal » et « peintre minable » Adolf Hitler. Le film s’achève sur son deuxième discours de guerre, trois semaines plus tard, devant la Chambre des Communes, dominé par le célèbre « we shall never surrender » qui cette fois, lui vaut un triomphe. La force du film tient à la fabuleuse performance de l’acteur principal qui fait revivre devant nous Churchill en chair et en os, et à l’intense émotion qu’il dégage, du début à la fin. Voilà un film de deux heures, dont on sort écrasé par l’émotion avec l’envie qu’il dure 3 ou 4 heures de plus. Je le recommande chaleureusement. Il faut voir ce film, version originale en anglais (sous-titrée), pour le plaisir de l’histoire, le dépaysement absolu, deux heures de bonheur devant un chef d’oeuvre, tout simplement. Je lui mets six étoiles (le maximum!): ******.
Maxime TANDONNET