31 900 communes de moins de 2000 habitants vont bénéficier d'une subvention de 20 M€ pour la rénovation de leur éclairage public. Cette mesure, présentée en décembre dernier, est issue de la Table ronde nationale pour l'efficacité énergétique.
L'éclairage public, c'est 50 % des consommations d'électricité d'une petite commune et la première source de nuisances lumineuses. L'analyse de l'état des lieux des installations a fait apparaître d'importants besoins de rénovation. Aujourd'hui, plus de la moitié du parc est composée de matériels obsolètes et énergivores : 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans et 1/3 du parc héberge des lampes à vapeur de mercure.
Établissement public du ministère, l'Ademe, soutiendra notamment des travaux permettant une division par 2 des consommations sur la partie rénovée. Les opérations visant les luminaires type « boule » pourvus de lampes à vapeur de mercure et concernant un nombre significatif de points lumineux, seront prioritaires. Les dossiers concernant un nombre significatif de points lumineux traités seront privilégiés.
Avec ce dispositif, l'État souhaite accélérer la rénovation du parc d'éclairage français pour :
- remplir les engagements européens et internationaux en terme d'efficacité énergétique à l'horizon 2020 et 2050 ;
- anticiper le règlement européen qui implique un retrait du marché des lampes à vapeur de mercure haute pression en avril 2015 (le délai de disparition des équipements en place sera ensuite d'au moins 10 ans) et les textes législatifs français à paraître imposant des actions pour réduire les nuisances lumineuses ;
- réduire la pointe d'appel d'électricité : aujourd'hui le pic de puissance appelée à la tombée de la nuit est de 1 260 MW. Cette puissance pourrait être réduite de plus de 25 % avec cette mesure ;
- préserver l'emploi et développer les compétences et l'innovation : les équipements d'éclairage public sont fabriqués essentiellement en France et installés par des entreprises établies en France ;
- réduire les nuisances lumineuses afin de contribuer notamment à la préservation de la biodiversité et la qualité d'observation de la voûte céleste.
Au total, la politique nationale en faveur de l'efficacité énergétique doit permettre une diminution des consommations à l'horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Cela représente l'équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d'habitants.
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