L’année à venir ne s’annonce guère meilleure… mais pour le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, 2013 aura tout eu d’une annus horribilis. Crise syrienne avec son afflux de réfugiés, destitution de Mohamed Morsi, l’allié égyptien, froid avec les États-Unis, abandon du projet de constitution qui devait créer un régime présidentiel sur mesure pour le chef du gouvernement, sans oublier l’accès de fièvre des classes moyennes stambouliotes, place Taksim, au printemps. À cela s’ajoute bien sûr, depuis mi-décembre, l’affaire de corruption qui fait trembler l’AKP, le parti islamiste modéré au pouvoir depuis 2002, avec des démissions de ministres en rafale. Combatif en diable, le […]