Le vrai drame de l’éducation nationale dont personne ne parle en ce moment

Le coup politique est réussi: la nomination du nouveau ministre de l’EN soulève un tollé qui fait passer les uns pour de doux progressistes et les autres pour des racistes extrémistes. La question que nul ne se pose nulle part est celle-ci: quelle est dans l’expérience personnelle de M. Pap N’Diaye – qui n’a jamais assumé de responsabilité de commandement à ce niveau – la bonne raison de penser qu’il est le mieux placé pour diriger efficacement et réformer un ministère de 1 million de fonctionnaires, dont 900 000 enseignants, et 12 millions d’usagers nos enfants, premier budget de l’Etat (après le remboursement de la dette). Le coup politique est réussi. Et voici nos 12 millions d’enfants pris en otage d’une opération politico-idéologique. Nous, parents, n’attendons qu’une chose d’un ministre de l’Education nationale: qu’il nous dise comment il va s’y prendre pour tenter de combattre l’effondrement du niveau intellectuel des jeunes Français. Selon les travaux du ministère de l’Education nationale, le niveau d’orthographe de cesse de s’effondrer : 10,6 fautes pour une dictée en 1987 mais 17, 9 fautes en 2015 à la même dictée. D’après le classement Timss de 2019, les élèves Français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant dernier dans l’OCDE (devant le Chili). Selon le classement PISA, les jeunes Français ne sont que 23ème en lecture et compréhension de texte. Enfin, en histoire-géographie, le naufrage est avéré. D’après l’Education nationale, le pourcentage des élèves de faible niveau est passé de 15 à 21% entre 2006 et 2012, et celui des élèves de niveau élevé de 10 à 6%. La politique suivie depuis des décennies est le nivellement par le bas. Et elle ne cesse de s’amplifier. La suppression des concours d’entrée à science po (au profit d’un examen sur dossier et d’un entretien), celle des épreuves de culture générale dans les concours administratifs – jugées trop discriminantes -, le saccage des études secondaires par la disparition des séries et la transformation du bac en mélange de « contrôle continu » et de « grand oral » et sa neutralisation par un taux de succès de plus de 90%. Nous n’avons, contrairement à de nombreux politiques et relais d’opinion, aucune nostalgie de M. Blanquer, qui par delà ses coups de menton virils, fut un exécrable MEN. Le moyen le plus sûr, à terme, pour lutter contre le wokisme et l’islamisme est d’enseigner aux enfants la passion de la littérature, de l’histoire ou des mathématiques. Or, toutes les bonnes raisons de penser que la chute va s’accélérer sont maintenant réunies.

MT

Author: Redaction