Le paradoxe des cantonales

4213887_11-1-508174758_545x460_autocropEtrange… Depuis que je m’intéresse à la vie politique, 1974 pour être précis et l’élection de VGE, jamais je n’avais constaté une telle flambée de passion pour les cantonales. Je ne devrais pas le dire, mais les cantonales, en soi, je m’en foutais même un peu… Elles comptent moins que les municipales, les régionales, les européennes, les législatives, les présidentielles. Alors pourquoi cet  engouement national pour les cantonales 2015? Nous n’avons n’a pas eu assez d’élections ces dernières années, de passions, de cris et de fureurs? Et d’ailleurs, sur le fond, les cantonales 2015 devraient compter moins que jamais, puisque si j’ai bien compris, la disparition des départements est programmée à plus ou moins long terme! Alors pourquoi? Pourquoi cette étrange hystérie qui gagne? Pourquoi ne pas faire coincider municipales, cantonales et régionales? Parce que les crises politiques, les passions, les flambées d’adrénaline politicienne, les dirigeants en raffolent car cela fait oublier le réel. Le drame des jeunes sans travail et sans logement, on n’en parle plus. La violence, la délinquance, le communautarisme, idem. Le chaos de l’Education nationale: à la trappe.  Le déclin industriel, la chute continue de la France alors que toute l’Europe se relève en fanfare, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre: silence, motus. Le problème des élites françaises, des dirigeants politiques et médiatiques, c’est qu’ils préfèrent les gesticulations au travail. Telle est la cassure suprême entre la France d’en haut qui gesticule dans son marécage, et la France d’en bas qui n’attend qu’un signal pour se retrousser les manches…

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction