Un dessinateur du Monde, M. Xavier Gorce, a été poussé à la démission à la suite d’un dessin qui a déplu aux idéologues de la société transgenre, le journal du soir ayant présenté ses excuses pour cette publication. L’interdiction du rire est le signe patent du glissement dans le totalitarisme comme le prouvent tous les exemples de l’histoire. On ne riait pas sous régime soviétique, l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie, la Chine de Mao ou l’Etat islamique daesh. Et nous y allons tous droit. Sous l’impact de l’idéologie dominante, l’humour est en voie d’abolition, tout comme la liberté de parole. C’est un climat général, un air du temps, une ambiance. Mon papier dans Figaro vox relatif au bannissement du ski, relève la tentation liberticide qui s’exprime en ce moment, visant à embrigader les consciences: interdictions des marches en forêt et sur les plages au printemps dernier, fermeture administrative des librairies en octobre, bannissement des musées, des cinémas, et des théâtres ou salles de concert, désormais, prohibition du ski alpin qui sublime la liberté individuelle au contact direct de l’espace infini. Sous l’impact de la peur, peur de l’épidémie, peur de la mort, une chasse impitoyable à la vie intérieure, à la pensée libre, au plaisir de vivre se déroule en ce moment. Nul ne sait combien de temps va durer le covid-19, des années peut-être, qui seront suivies d’autres crises, d’autres épidémies. Un précédent a été ouvert. Il ne se refermera pas de sitôt. La liberté est en train de mourir assassinée, dans l’aveuglement général (ou la complaisance) et le totalitarisme de renaître sous d’autres oripeaux.
Maxime TANDONNET