Le drame de Crépol, débat entre Arnaud Lachaize et Pierre-Marie Sève (sur Atlantico-bref extrait)

Atlantico : « Une bande est venue pour tuer des gens » selon la maire de Crepol, sous le choc, après l’attaque meurtrière sur 300 à 400 personnes qui participaient au bal de la commune. 1 jeune de 16 ans est mort. 17 personnes ont été blessées. Les agresseurs sont en fuite, activement recherchés. Cette affaire est-elle représentative de la situation actuelle ?

Arnaud Lachaize : On attend d’en savoir plus pour pouvoir se prononcer de manière certaine mais selon les témoignages, les agresseurs serait une « bande des cités » venue d’un territoire urbain. Encore une fois, sous réserve des premières conclusions de l’enquête, il semble que l’on soit en face d’une agression de la France « des cités » contre la France d’origine européenne. On voit à l’œuvre la terrifiante prédiction de l’ancien ministre de l’Intérieur du premier gouvernement de l’ère Macron, Gérard Colomb en 2018 : « Je suis allé dans tous ces quartiers. (…) Le terme de reconquête républicaine y prend tout son sens […] Aujourd’hui, on vit côte à côte, je crains que demain on puisse vivre face-à-face ». Demain, nous y sommes. 

L’actualité française regorge de drames de ce type lié à des agressions d’une extrême violence commises par des personnes issues de l’immigration contre des « petits blancs ». Le 15 mars 2005, le journal le Monde avait fait une tentative de briser le tabou en titrant en première page : « Le spectre des violences anti-blancs ». Et puis la chape de silence était aussitôt retombée sur le sujet. Aujourd’hui, il n’y a pas une journée en France sans ce genre d’agression toujours traumatisantes, souvent mortelle. La France d’en haut, notamment le monde politique fait tout pour cacher la réalité. On se souvient de l’actuel ministre de l’Intérieur, le 29 mai dernier qui accusait des supporters anglais des exactions violentes, y compris sexuelles, commises par des bandes des quartiers à Saint Denis à l’occasion de la finale de la Ligue des Champions. Alors oui, cette nouvelle tragédie particulièrement traumatisante, parce qu’elle touche un minuscule village du monde rural de 500 habitants, est hélas parfaitement représentative des malheurs de la France contemporaine et de leur extension sur tout le territoire et pas seulement les quartiers sensibles. 

Pierre-Marie Sève : Il est d’abord important de noter qu’il est encore tôt après l’affaire et que certains éléments dont le public dispose peuvent encore évoluer.

En revanche, selon les premières pistes dont nous disposons, il semblerait que cette affaire soit bien représentative de la situation actuelle sur un sujet principal : l’extension de la maré délinquante et criminelle à tout le pays.

Certes, Thomas, la victime (car il n’y en a qu’une seule décédée pour le moment), ainsi que les tueurs, sont venus de Romans-sur-Isère, une commune de 35 000 habitants. Mais l’attaque a eu lieu dans un village entouré de champs et de collines. 

Cela fait également écho aux hausses de criminalité dans les campagnes depuis quelques années. Selon une note du SSMSI, la criminalité augmente plus vite en zone gendarmerie qu’en zone police. Le trafic de drogue également, inséparablement lié à la délinquance, touche désormais toute la France. Pas un département n’est épargné.

Comment cela se fait-il que la France des champs connaisse une telle violence ? L’explication est simple : la loi SRU. Cette loi, votée en décembre 2000, contient un article qui impose à la quasi-totalité des communes de plus de 3500 habitants de construire 20% de HLM parmi les logements en tant que résidence principale. Le nombre de communes de plus de 3500 habitants étant évidemment immense, la France entière est recouverte de communes contenant un large nombre de logements sociaux.

Author: Redaction

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