Selon nos confrères de Ouest-France, la médiatrice de l’Éducation nationale a reçu 20.400 réclamations en 2023 ! Dans son rapport annuel, Catherine Becchetti-Bizot pointe du doigt la hausse du mal-être au travail des personnels de l’Éducation nationale. C’est 42 % de plus qu’il y a cinq ans, et 12 % supplémentaires par rapport à 2022.
« Le contexte sociétal s’est considérablement tendu ces dernières années », note-t-elle, toujours citée par Ouest-France. Ce qui a entraîné « des phénomènes de violence, d’agressions verbales ou physiques et d’incivilités, qui rejaillissent immanquablement sur l’École et l’Université ».
« On ne peut plus considérer, y compris pour les enseignants, qu’ils sont là juste pour enseigner leur discipline. Ils ont beaucoup d’autres préoccupations. Il faut les armer, les outiller et les accompagner pour cela », estime Catherine Becchetti-Bizot.
Enfin, la médiatrice enregistre des remises en cause des enseignements de plus en plus fréquentes, notamment sur « des sujets sensibles ou polémiques comme les questions de genre, la laïcité ou l’éducation à la sexualité ». Une nouvelle alerte, quelques mois après qu’une enseignante a subi des pressions dans les Yvelines après la diffusion d’une peinture représentant plusieurs femmes nues et qu’un rapport du Sénat avait pointé « terrible solitude des enseignants » face aux menaces et agressions.