Le champ de bataille de Bouvines et ses abords, site classé en 2014 (département du Nord)

Par décret du 25 juillet 2014 publié au Journal Officiel du 26 juillet 2014, est classé parmi les sites du département du Nord, l’ensemble formé par le champ de bataille de Bouvines et ses abords, sur le territoire des communes d’Anstaing, Baisieux, Bourghelles, Bouvines, Camphin-en-Pévèle, Chéreng, Cysoing, Fretin, Gruson, Louvil, Sainghin-en-Mélantois et Wannehain.


Superficie : 2800 hectares environ
Critère de classement : historique

Entre Lille et Tournai, ce plateau agricole, encadré de vallées boisées, a été le théâtre d’une bataille célèbre de l’histoire de France le dimanche 27 juillet 1214. Le classement au titre de la loi de 1930 de l’ensemble formé par le champ de bataille de Bouvines et ses abords reconnaît, au niveau national, la valeur patrimoniale de ce territoire.

C’est en ces lieux que Philippe-Auguste a choisi d’affronter une coalition de vassaux rebelles alliés aux plus puissants de ses voisins. A l’issue de cette bataille rangée, Philippe-Auguste abandonne son titre de roi des Francs pour celui de roi de France. Sa victoire sera considérée comme celle de la royauté sur la féodalité, à l’origine de l’Etat-Nation centralisé.

Peu d’éléments matériels nous sont parvenus : fontaine où le roi se serait désaltéré, voies romaines pavées, Mont des Tombes, autres lieux très transformés (chapelle aux arbres, abbaye de Cysoing), divers monuments commémoratifs, dont l’église de Bouvines reconstruite au 19ème siècle, avec ses vitraux racontant le déroulement des évènements. Mais si la bataille s’est déroulée à cet endroit et de cette manière, c’est parce que la géographie a orienté les évènements. Le paysage du plateau d’alors était constitué, comme aujourd’hui, de grandes cultures.

Le paysage, par son étendue, offre la meilleure évocation de la bataille : plateau crayeux de la Pévèle avec ses riches terres limoneuses, bois et marais sur le pourtour, ainsi que les villages dont on ne devine, pour la plupart, que les toits.

L’occupation moderne s’y manifeste par des infrastructures relativement discrètes car réalisées en déblais. C’est avant tout un espace agricole, mais aussi de loisirs et de respiration pour les lillois qui viennent s’y promener sur les célèbres chemins pavés de la course cycliste Paris-Roubaix.

Ce classement célèbre un lieu où se rejoignent l’histoire et la géographie, au moment de la célébration d’un événement majeur de l’histoire nationale, dont les paysages du XXIème font mémoire.

Author: Redaction