Lundi 15 février, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de la Mer et de l’Energie chargée des Relations internationales sur le Climat, a ouvert le Business dialogue, réunion de plus de soixante chefs d’entreprises et ambassadeurs sur les suites concrètes à donner à l’Accord de Paris adopté en décembre dernier.
« La mobilisation des acteurs économiques a joué un rôle majeur dans le succès de la #COP21 » @RoyalSegolene #businessdialogue
— FrancEcologiEnergie (@ecologiEnergie) 15 Février 2016
« La présidence FR de la #cop21 durant 1 an doit continuer d’entraîner entreprises, élus, citoyens » @RoyalSegolene #BusinessDialogue
— FrancEcologiEnergie (@ecologiEnergie) 15 Février 2016
Définir les orientations pour une mise en œuvre concrète de l’Accord de Paris
Lors de la COP21, les acteurs économiques et financiers ont su jouer un rôle majeur : plus d’un tiers des 2000 plus grandes entreprises mondiales se sont en effet engagées à travers l’Agenda des Solutions. Les 70 initiatives annoncées à cette occasion représentent plusieurs centaines de milliards de dollars qui peuvent être réorientés vers les marchés de l’économie bas-carbone. Trois jours après avoir reçu les ministres européens de l’Environnement, Ségolène Royal a souhaité rencontrer les principaux chefs d’entreprises pour définir avec eux les orientations à prendre dans 3 domaines stratégiques :
- Les investissements pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ;
- L’accès à l’énergie, et notamment en Afrique ;
- Le prix du carbone et le financement de la lutte contre le dérèglement climatique.
La réunion, animée par Gérard Mestrallet, président-directeur général du groupe industriel Engie, a permis de mettre en avant les entreprises qui agissent concrètement dans leur stratégie de production et d’investissement pour prendre en compte le dérèglement climatique et ses effets à l’échelle mondiale.
Objectif : des entreprises à l’avant-garde d’une économie décarbonnée
La ministre Ségolène Royal a appelé les chefs d’entreprises à devenir ambassadeurs dans la mise en place d’une économie bas carbone en participant à la mise en œuvre des coalitions internationales. On en dénombre aujourd’hui 70, dont l’Alliance solaire internationale, l’Alliance mondiale pour les bâtiments ou encore celle pour la géothermie.
Elle les a également encouragés à prendre des décisions structurelles comme la fixation d’un prix du carbone interne, le reporting climat de leurs actifs, et des engagements chiffrés de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
3 propositions pour encourager l’exemplarité des entreprises
Pour accompagner les acteurs économiques dans ce mouvement, la ministre a présenté 3 propositions pour le premier semestre 2016 :
- Chaque entreprise sera chargée d’élaborer une « contribution » pour le climat, à l’image de ce qui a été réalisé par les Etats avec les contributions nationales (INDC). Cette initiative comprendra un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, un plan d’actions pour y parvenir, une stratégie R&D bas carbone et un dispositif de suivi et d’évaluation ;
- Ces plans d’actions seront compilés dans un « registre public » consultable par tous les acteurs économiques. La ministre s’engage à communiquer régulièrement sur les actions proposées pour mesurer la progression de la mobilisation et partager les meilleures pratiques.
- Les grandes entreprises françaises accompagneront le gouvernement dans la présidence de la COP pendant un an à l’image d’Engie, qui a créé le collectif Terrawatt pour accompagner l’Alliance solaire, ou de Michelin, qui s’engage pour le développement du véhicule électrique.
« Je souhaite que ces entreprises deviennent les ambassadrices des engagements de la COP21, à condition qu’elles soient elles-mêmes exemplaires dans les filières de la croissance verte. Nous devons être une force d’entraînement pour les autres pays et les autres continents. » Ségolène Royal
Crédits photo Une : Bernard Suard / MEEM-MLHD