« L’aéronautique, un atout pour la France »

La ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le ministre de la défense, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique et le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche ont présenté une communication relative à « l’aéronautique, un atout pour la France » en Conseil des ministres le 17 juin 2015.

La 51ème édition du Salon international de l’aéronautique et de l’espace, se déroule au Bourget du 15 au 21 juin. La filière aéronautique tient une place majeure dans l’économie nationale avec 180 000 emplois directs, 51 Md€ de chiffre d’affaires global en 2014 et 10 % à 15 % du chiffre d’affaires investis en recherche et développement. Derrière des leaders mondiaux dans leurs spécialités, elle représente plusieurs milliers d’équipementiers et de sous-traitants, qui investissent et recrutent sur tout le territoire national.

Le secteur aérien développe, avec le soutien des pouvoirs publics, des solutions technologiques et opérationnelles permettant de réduire son empreinte écologique en vue d’atteindre l’objectif de réduction de 50 % les émissions de CO2 du secteur aérien à l’horizon 2050 que se sont fixé les entreprises. A six mois de la COP21, le Salon est l’occasion de rappeler que le secteur représente 2 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et 12 % des émissions liées aux transports. Le 18 juin, lors de l’événement « La COP21 vue du ciel », le Gouvernement appellera à la mobilisation de toutes les entreprises du secteur de l’aviation.

Au plan commercial, l’édition 2015 est fructueuse : les prises de commandes civiles des industriels nationaux, notamment d’Airbus, restent à un niveau très élevé. Maintenir l’industrie aéronautique française à ce niveau nécessite d’investir dans des programmes de recherche et de développement, dans le domaine civil et dans le domaine militaire, qui prépareront le renouvellement des gammes.

Plusieurs engagements au titre des Investissements d’avenir vont soutenir des projets d’importance majeure pour l’industrie aéronautique française, au premier rang desquels figure le développement du nouvel hélicoptère lourd d’Airbus Helicopters via des avances remboursables. Par ailleurs, des
plates-formes de démonstration technologique associant largement le tissu industriel, des petites et moyennes entreprises aux grands groupes, et la recherche seront soutenues.

Pour les années à venir, la filière aéronautique nationale devra faire face à des enjeux de montée en cadence, de renforcement de sa chaîne de sous-traitance et de son capital humain. Le 22 mai dernier, le Comité stratégique de la filière aéronautique a dressé un bilan très positif des actions du « contrat de filière » engagées il y a deux ans. Il a lancé de nouvelles actions pour répondre aux besoins de recrutements des entreprises de la filière sur certains métiers industriels actuellement en tension. Il a par ailleurs confirmé la mise en place, avant l’été, d’une nouvelle garantie de change à destination des petites et moyennes entreprises et entreprises de taille intermédiaire.

Dans le domaine militaire, les récents succès à l’exportation dans l’aviation de combat, mais aussi dans le domaine des hélicoptères et des satellites, sont soutenus par l’État. L’actualisation de la loi de programmation militaire apporte aux industriels les garanties indispensables pour exporter, créer en France des emplois pérennes et répondre aux besoins de nos armées.

Dans le domaine spatial, l’État accompagne le rapprochement entre Airbus, Safran et Arianespace autour des lanceurs spatiaux, ce qui contribue au renforcement de la filière et permet, avec Ariane 6, de garantir l’accès souverain de l’Europe à l’espace tout en offrant un service commercial compétitif.

> Télécharger le compte-rendu de la communication présentée en Conseil des ministres le 17 juin 2015

Author: Redaction