Le gouvernement a annoncé le 14 mai 2013 le lancement d’un nouvel appel à manifestations d’intérêt (AMI) sur les énergies marines renouvelables (EMR). Objectif : renforcer le innovations technologiques dans le domaine des EMR et leur déploiement.
La France dispose d’un potentiel énergétique important et de compétences clés
La France dispose sous sa juridiction d’une surface maritime de onze millions de km2, représentant un potentiel de valorisation énergétique parmi les plus importants au niveau mondial. Ce potentiel s’ajoute à une solide base industrielle et scientifique dans les secteurs maritimes et énergétiques. Pour ces raisons, les Energies Marines Renouvelables apparaissent comme une filière industrielle stratégique sur le long terme pour la France.
Quatre technologies se trouvent aujourd’hui au stade de la démonstration préindustrielle :
- L’énergie hydrolienne marine, issue des courants marins.
- L’éolien flottant, qui peut exploiter l’énergie du vent à des distances éloignées des côtes.
- L’énergie houlomotrice, issue de l’énergie des vagues.
- L’énergie thermique des mers, due aux différences de température entre les eaux de surface et les eaux profondes.
Un nouvel AMI pour renforcer le déploiement des Energies Marines Renouvelables
C’est dans ce contexte que l’ADEME a lancé le 14 mai 2013 un second AMI « Energies Marines Renouvelables-Briques et Démonstrateurs » pour le compte de l’Etat. Son objectif est de consolider par l’innovation les quatre filières technologiques de ce secteur, destinées à produire de l’électricité injectée sur les réseaux électriques.
Ces quatre filières pourront proposer des projets de « briques technologiques », c’est-à-dire des éléments indispensables au déploiement à grande échelle des énergies marines. Ces briques peuvent être communes à plusieurs filières comme par exemple de nouvelles méthodes d’installation, des dispositifs permettant de faciliter le raccordement électrique ou la préparation des fonds marins. D’autres sont plus spécifiques :
- Pour l’énergie thermique des mers, les projets visent la démonstration d’échangeurs thermiques ou de conduite d’eaux profondes. Pour l’éolien flottant, il s’agit d’innover exclusivement sur les flotteurs, ancrages et câbles dynamiques.
- Pour la filière houlomotrice, les projets attendus consistent également en des démonstrateurs en mer d’une unité de production à une échelle représentative des conditions d’exploitation.
L’AMI est ouvert depuis le 13 mai 2013 et se clôture le 31 octobre 2013. Il décrit précisément les modalités pour les interventions en aides d’Etat. Les demandes d’aides d’Etat peuvent être soumises pendant toute la période d’ouverture de l’AMI.