La tragédie de l’UMP

téléchargementA propos de l’élection législative du Doubs, l’ump se déchire dans des conditions rocambolesques. Eliminée du premier tour par les candidats du fn et du ps, elle se fragmente violemment en mots d’ordre pour le moins alambiqués: « ni-ni », « je voterais ps », « non au fn, mais on vote comme on veut ». L’ump n’est pas ma « famille » – j’en remercie le ciel – mais le camp politique dont je me sens le moins éloigné. Avec son attitude, elle entraîne la France dans le gouffre, dans le gouffre d’une réélection du ps en 2017. En effet, la question n’est évidemment pas de dire aux électeurs ce qu’ils doivent faire au second tour d’une législative de toute façon perdue. Tout cela n’est que posture, tartufferie, calculs politiciens. Elle est uniquement de se demander: pourquoi avons-nous avons été si nuls? Car une opposition qui n’est même pas au second tour d’une législative partielle, en effet, ne peut être que nulle. Et la réponse est simple: nous sommes nuls, parce que nous n’avons pas d’idée, pas de projet, pas de ligne, pas d’ambition collective, et surtout, ne voulons pas en avoir… Nous sommes nuls, car nous n’avons pas d’autre horizon, les uns et les autres, que de bomber le torse et de fanfaronner sur les marches du Palais. Nous sommes nuls parce que rien ne compte en dehors de nos nombrils. Nous sommes nuls car nous allons plonger la France dans l’humiliation et la détresse de 5 années supplémentaires de socialisme. Exemple, il paraît que M. Junker, le président de la Commission européenne aurait déclaré: « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés.» A ma connaissance, c’est la première fois depuis 1945 qu’un haut dirigeant européen renonce officiellement, explicitement, ouvertement, à la démocratie comme principe suprême de gouvernement. Si ce propos est exact, il est lamentable qu’un mouvement politique qui se réclame de l’héritage du Général de Gaulle ne l’ait pas aussitôt condamné. Le fondement de toute démocratie: ce que le peuple a fait, le peuple peut le défaire. Une loi, une Constitution, un traité peuvent être abrogés ou modifiés par le peuple. Sinon, la démocratie – le pouvoir du peuple – ne veut plus rien dire et nous sommes retournés à l’âge d’une dictature. L’ump est tout simplement en train de tuer l’espoir dans le camp républicain, l’espoir de tous ceux qui éprouvent le même rejet viscéral du socialisme et du lepénisme et veulent profondément transformer la France pour la remettre dans le bon chemin. 

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/02/02/31001-20150202ARTFIG00405-du-traite-constitutionnel-a-syriza-l-europe-contre-les-peuples.php

Maxime TANDONNET

 

Author: Redaction