La semaine de 4 jours, dernière lubie politicienne

Curieusement, le thème n’est pas commenté, passe inaperçu, dans un quasi-silence… La semaine de 4 jours fait partie des annonces du pouvoir politique de ces derniers mois. Ils nous disent prudemment que cela ne changera rien en termes de temps de travail effectué. L’idée serait de faire en 4 jours ce que l’on faisait en 5 jours. Pas très réaliste: en prenant par exemple des journées de 8H, cela donne 2 heures de plus quotidiennement. Compte tenu des transports, des enfants à récupérer à l’école, des contraintes ménagères, des journées de 10H sont la plupart du temps difficilement concevables. Et les 10 heures vont inévitablement se réduire comme peau de chagrin dans les faits. Cette idée de semaine de 4 jours sans réduire le travail est celle de politiciens qui n’ont jamais travaillé de leur vie, ou pire, jamais vécu. En fait, l’annonce des 4 jours (à commencer par la fonction publique), est un signal de repli ou de désengagement, de préférence donné au loisir sur le travail. Les services publics éducatifs, sanitaires, sécuritaires, déjà en grande difficulté pour accomplir leur mission vont se trouver encore plus fragilisés. Alors, ces anciens socialistes, enrichis de quelques félons de droite, renouent avec la logique des 35 heures. Ils sont en parfaite contradiction avec leur discours hypocrite sur la nécessité de travailler davantage, à l’origine de l’imbécile et provocateur report à 64 ans de l’âge de la retraite (alors que le même objectif est atteignable de manière infiniment moins injuste par le relèvement du nombre d’annuités) ou encore de leurs prétendues « transformations » du RSA ou de l’assurance chômage. Mais peu importe à leurs yeux. C’est lancé sans consultation, sans dialogue, sans débat, sans réflexion collective, comme sorti tout droit d’un piètre cerveau. Tout ceci fait partie de la nouvelle donne politique (y compris les extrêmes): la seule chose qui compte, c’est la posture, l’image, le reflet narcissique dans le miroir, l’exubérance vaniteuse, faire parler de soi, le buzz médiatique à n’importe quel prix – celui du sacrifice de l’intérêt général dans le plus parfait mépris de la nation, du bien commun et de l’avenir collectif.

MT

Author: Redaction

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