La Résistance qui vient

téléchargement (3)Mercredi soir, j’étais invité à une soirée dans Paris à laquelle participaient une trentaine de personnalités de la société civile, des écrivains connus, intellectuels, journalistes, hauts fonctionnaires, patrons du secteur privé… Tous revendiquaient leur parfaite indépendance à l’égard des partis politiques et des idéologies. Profondément préoccupés pour l’avenir de la France et de l’Europe en général, ils se trouvaient réunis avec le projet de « faire quelque chose » pour lutter, à travers le débat d’idées, contre le désastre qui vient, au moins tenter d’éveiller les consciences. Nous étions quelque part entre 1933 et 1940, face à un péril gigantesque, englués dans l’indifférence, la images (1)légèreté, l’aveuglement, la lâcheté universelle. La discussion s’est focalisée autour d’une interview parue au Figaro Vox, à la tonalité visionnaire, montrant l’Europe profondément impuissante, divisée, paralysée par ses dogmes et son idéologie, confrontée à cette gigantesque menace de déstabilisation que représente l’expansion de l’Etat islamique daesh à ses frontières.  L’unanimité se faisait autour de l’idée que le salut n’était sans doute pas à attendre des formations politiques actuelles, prises globalement comme un ensemble, minées par le carriérisme et la médiocrité intellectuelle et morale. Un tel constat  n’interdisait en rien la perspective de s’appuyer sur des personnalités politiques indépendantes d’esprit et détachées des carcans partisans. Pour l’instant, rien de bien nouveau quant à des propositions d’action et de solution, mais une prise de conscience partagée, collective, et l’envie profonde de « faire quelque chose » et d’exercer une influence sur le débat d’idées, aujourd’hui déserté par le bon sens. C’est un début mais plein de promesses car il faut bien commencer quelque part et on se sent soudain moins seul.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction