La République malheureuse

imagesK0URELDFIci, j’entends République, non pas comme antithèse de la Monarchie, mais au sens étymologique, le plus noble et le plus authentique du terme: « Res publica » la chose publique. A cet égard, la République repose sur l’idée d’un bien commun, d’un intérêt général qui, dans l’espace public, l’emporte sur toute autre considération. Que voyons nous aujourd’hui? Une confiscation de la vie publique, sans précédent depuis plus d’un demi-siècle, par l’obsession des postes, des mandats, des attributs et privilèges du pouvoir. Dès lors que des intérêts individuels, qu’ils soient de pure vanité narcissique ou matériels, l’emportent sur le sens du bien commun, la République se voit vidée de sens, comme abolie. La vie politique française se présente comme un vaste jeu d’échec, destiné à gagner ou préserver les positions égoïstes, à n’importe quel prix, n’importe lequel, celui de gigantesques polémiques inutiles et qui déchirent le pays, celui des plus sombres manipulations et des  postures mégalomaniaques d’un autre âge, celui du malheur et du désespoir d’une Nation. Mais le plus terrible tient au climat de résignation et de complaisance face à cette remise en cause de la République, de la res publica, les oppositions de droite et d’extrême droite engluées dans leurs calculs retors, une presse plus ou moins complice de ces manœuvres, des médias radios-télévision, totalement à la botte. Ah, si, bonheur! J’ai trouvé une analyse pleine de finesse et de clairvoyance de la situation, dans le Point chez l’historien François Kersaudy. Ouf, tout n’est pas perdu tant qu’il reste un ou deux intellectuels, voire un peu plus, qui réfléchissent, qui osent encore réfléchir…

Maxime TANDONNET

Author: Redaction