La reconquête de la biodiversité au service de la politique de l’eau

A l’occasion des 50 ans de la loi sur l’eau, le Ministère de l’Ecologie a organisé un colloque, le 21 octobre, à la Maison de la Chimie à Paris. Objectif : aborder les réussites de la politique de l’eau et dresser un état des lieux de la politique de l’eau en 2014.

« La transition énergétique est une condition nécessaire au renforcement d’une politique de l’eau »

A l’occasion des 50 ans de la loi fondatrice sur l’eau du 16 décembre 1964, Ségolène Royal est revenue sur l’importance « des progrès accomplis » dans le domaine de la politique de l’eau et a incité les acteurs à « poursuivre les efforts de manière à agir plus efficacement ». Elle a notamment souligné des points comme « l’accès à une eau de qualité pour chaque Français » ainsi qu’ un « partage plus équitable » de cette ressource.

La ministre a également précisé le rôle central de la transition énergétique dans le renforcement de la politique de l’eau. Elle permettra de « tirer parti de nos atouts pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. » Ségolène Royal a aussi précisé que ce colloque est l’occasion de « mettre à l’honneur des réalisations exemplaires »car « elles témoignent des apports du génie écologique, cette filière d’avenir qui privilégie une approche écosystémique de l’eau et de la biodiversité. »

Comment renforcer la politique de l’eau ?

La ministre a rappelé le plan d’action de la politique de l’eau, annoncé dans le cadre de sa communication au conseil des ministres le 23 juillet 2014. Cinq mesures phares avaient été annoncées.

« Grand prix du génie écologique » : 7 projets exemplaires de préservation et de reconquête de la biodiversité au service de la politique de l’eau

Ségolène Royal a ensuite remis le grand Prix du Génie écologique. Le génie écologique est une filière stratégique de l’économie verte trop souvent méconnue. Il participe non seulement à l’atteinte des objectifs de la politique de l’eau et de la biodiversité, mais également à la création d’emplois non délocalisables. Ce « Grand prix » permet d’offrir davantage de visibilité à la filière. Il s’agit de mettre en avant des réalisations exemplaires répondant aux enjeux de la politique de l’eau.

Le prix est composé de six catégories :

  • l’assainissement et la gestion des eaux pluviales,
  • la prévention des inondations,
  • la préservation de la ressource en eau potable,
  • la lutte contre les pollutions diffuses agricoles,
  • la préservation des écosystèmes marins,
  • la préservation des écosystèmes continentaux.

Un « Grand prix » a également été remis au projet le plus exemplaire : la restauration d’un réseau de zones humides sur le territoire de la Communauté urbaine de Strasbourg. Les projets récompensés, comme par exemple, la restauration de la continuité écologique du fleuve Orne dans la Suisse normande, ou l’aménagement concerté d’un site de captage en Ile et Vilaine, sont issus des territoires de France et des Outres Mers. Ils représentent des actions sur tous les types de milieux. Ces projets démontrent qu’il est possible de gérer les atteintes à l’environnement et à la biodiversité en prenant en compte en amont les écosystèmes.

> Consulter la liste des lauréats du Grand prix

Crédits photo Une : Bernard Suard/MEDDE.

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Author: Redaction