En termes de référence intellectuelle et morale, notamment sur l’antisémitisme, je donnerai pour ma part largement priorité à Serge Klarsfeld sur M. Véran (et sur le parti LFI qui dit grosso modo la même chose que ce dernier)… Est-il besoin de le souligner ? (Le Figaro, brefs extraits d’une interview).
LE FIGARO. – Que pensez-vous de l’initiative d’organiser une marche contre l’antisémitisme à Paris proposée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet?
Serge KLARSFELD. – L’invitation, à la fois solennelle et rassembleuse faite par la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat, appelant les Français à réagir, à marcher contre l’antisémitisme dans une période de recrudescence des actes antisémites me paraît non seulement légitime, mais nécessaire. Les juifs ont été confrontés en 1940 à leur extermination. Les Israéliens sont confrontés à leur extermination : ils viennent d’avoir la preuve ensanglantée de la volonté exterminatrice de leurs ennemis. Les menaces qui sont proférées contre eux, les juifs les prennent au sérieux.
Marine Le Pen a appelé les électeurs du Rassemblement national à s’y rendre, tandis que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a affirmé que la présence du RN n’était pas désirable…
Il me semble tout à fait positif que ce parti politique soit convié et donne son adhésion à une pareille marche. En ce qui me concerne, j’ai une certaine expérience de l’extrême droite. Je suis président de l’association des Fils et filles de déportés juifs de France : nous avons fait condamner Jean-Marie Le Pen à plusieurs reprises. Mon fils a été violemment battu en 1987 lors du Congrès du Front national […]
Pour moi, l’ADN de l’extrême droite, c’est l’antisémitisme. Donc, quand je vois un grand parti issu de l’extrême droite abandonner l’antisémitisme, le négationnisme, et marcher vers des valeurs républicaines, je m’en réjouis. Je prends acte de ces pas en avant du Rassemblement national.
MT