La question fondamentale de l’exemplarité en politique: demain quelle moralisation?

L’exemplarité est la première exigence d’un peuple envers ses représentants dans le monde moderne. Et cette exigence est parfaitement normale et saine. Le gouvernement efficace – pour que la nation suive ceux qui la dirige – se conçoit soit par la peur soit par la confiance. La peur fonctionne plutôt bien (Covid 19, anéantissement nucléaire, famine). Mais elle trouve ses limites dans le bon sens des gens ou leur éventuel courage: même pas peur. Alors il reste la confiance. Mais la confiance ne se conçoit qu’avec des dirigeants honnêtes, qui respectent au doigt et à l’œil les règles qu’ils édictent pour les autres. Tel n’est pas le cas de la France actuelle. En 2012, le président Hollande plaçait, au coeur de son projet: l’exemplarité de l’Etat. En 2017, son successeur le dit avec encore plus de force: La moralisation de la vie publique [etc. seront] dès le premier jour le socle de mon action. Mais depuis, les affaires mettant en cause les plus hautes autorités de l’Etat se sont multipliées à un rythme vertigineux: C, le R, A, B, N, B, G, F, B, B, D-M, S, K, etc…Avec quelques cas invraisemblables (un dirigeant 12 fois mis en examen!) Jusqu’alors, les mis en examen démissionnaient de leurs hautes responsabilités. Depuis ils ne démissionnent plus, comme si, au plus haut sommet de l’Etat, l’accoutumance et l’indifférence étaient devenues la règle. C’est aussi une manière de mépris et narcissisme exacerbé: nous sommes si importants que nous sommes au-dessus de la morale publique et de ce que pensent les sans dents. C’est pourquoi dans leur immense majorité, les Français n’ont plus aucune confiance dans leurs dirigeants, dans les politiques en général et l’abstentionnisme bat tous les records. On nous dit: ce n’est pas à la justice de faire ou défaire les gouvernements. Certes mais la question ne se poserait pas si les dirigeants politiques respectaient leur devoir d’être irréprochables sur le plan de la probité. Et demain, après tant de promesses trahies, comment pourra-t-on parler d’exemplarité et de moralisation aux Français? Ils ne croiront plus personne. Ou alors, il faudra instaurer des mécanisme de moralisation de la vie publique, une sorte de haute autorité impartiale, désignée par le peuple, ayant le pouvoir de condamner politiquement les élus ou hauts dirigeants mis en cause dans des affaires.

MT

Author: Redaction

La question fondamentale de l’exemplarité en politique: demain quelle moralisation?

L’exemplarité est la première exigence d’un peuple envers ses représentants dans le monde moderne. Et cette exigence est parfaitement normale et saine. Le gouvernement efficace – pour que la nation suive ceux qui la dirige – se conçoit soit par la peur soit par la confiance. La peur fonctionne plutôt bien (Covid 19, anéantissement nucléaire, famine). Mais elle trouve ses limites dans le bon sens des gens ou leur éventuel courage: même pas peur. Alors il reste la confiance. Mais la confiance ne se conçoit qu’avec des dirigeants honnêtes, qui respectent au doigt et à l’œil les règles qu’ils édictent pour les autres. Tel n’est pas le cas de la France actuelle. En 2012, le président Hollande plaçait, au coeur de son projet: l’exemplarité de l’Etat. En 2017, son successeur le dit avec encore plus de force: La moralisation de la vie publique [etc. seront] dès le premier jour le socle de mon action. Mais depuis, les affaires mettant en cause les plus hautes autorités de l’Etat se sont multipliées à un rythme vertigineux: C, le R, A, B, N, B, G, F, B, B, D-M, S, K, etc…Avec quelques cas invraisemblables (un dirigeant 12 fois mis en examen!) Jusqu’alors, les mis en examen démissionnaient de leurs hautes responsabilités. Depuis ils ne démissionnent plus, comme si, au plus haut sommet de l’Etat, l’accoutumance et l’indifférence étaient devenues la règle. C’est aussi une manière de mépris et narcissisme exacerbé: nous sommes si importants que nous sommes au-dessus de la morale publique et de ce que pensent les sans dents. C’est pourquoi dans leur immense majorité, les Français n’ont plus aucune confiance dans leurs dirigeants, dans les politiques en général et l’abstentionnisme bat tous les records. On nous dit: ce n’est pas à la justice de faire ou défaire les gouvernements. Certes mais la question ne se poserait pas si les dirigeants politiques respectaient leur devoir d’être irréprochables sur le plan de la probité. Et demain, après tant de promesses trahies, comment pourra-t-on parler d’exemplarité et de moralisation aux Français? Ils ne croiront plus personne. Ou alors, il faudra instaurer des mécanisme de moralisation de la vie publique, une sorte de haute autorité impartiale, désignée par le peuple, ayant le pouvoir de condamner politiquement les élus ou hauts dirigeants mis en cause dans des affaires.

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