Les deux principaux vendeurs de semences indépendants aux Etats-Unis demandent aux autorités fédérales d’interdire l’utilisation durant l’été du dicamba, un herbicide mis au point par Monsanto, la firme rachetée par Bayer. Beck’s Hybrids et Stine Seed, les deux principaux vendeurs de semences américains, ont saisi l’Agence
de protection de l’environnement (EPA) pour que l’utilisation du dicamba, (un herbicide conçu par Monsanto) soit restreinte au printemps, avant les semailles.
En parallèle au dicamba, Monsanto propose aux producteurs américains de soja des semences modifiées capables de résister à cet herbicide. Mais des agriculteurs et des experts agronomes affirment que le dicamba présente l’inconvénient de s’évaporer et de dériver dans l’air pour aller affecter des cultures qui n’ont pas, elles, été modifiées pour résister à son action.
L’été dernier, cette propagation accidentelle du dicamba vers des champs plantés en semence de soja non modifié a atteint quelque 1,46 million d’hectares, soit 4% de la totalité des surfaces agricoles cultivées.
Le problème s’est reproduit cette année, l’Université du Missouri estimant qu’au 15 juillet, 400.000 hectares de cultures de soja non modifié étaient touchés par le dicamba.
Un problème de « mauvaise utilisation’ ?
Monsanto estime de son côté que ces propagations accidentelles sont liées à une mauvaise utilisation du dicamba par les agriculteurs et assure que les formations obligatoires mises en place cette année ont amélioré les choses.
L’EPA doit déterminer dans un proche avenir si elle accorde une prolongation de son agrément au dicamba, qui expire cet automne.
Dans une lettre adressée le 27 juillet à l’EPA, et que Reuters s’est procurée, le PDG de Beck’s Hybrids, Sonny Beck, estime que la plupart des plaintes liées à la propagation accidentelle du dicamba cesseraient si l’herbicide n’était autorisé qu’avant que les cultures soient plantées.
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