La pollution de l’air accroît les risques pour le poumon et le cœur

Deux études publiées le 10 juillet 2013 dans la revue médicale The Lancet, montrent que la pollution de l’air pourrait provoquer des cancers du poumon et des insuffisances cardiaques.

D’après la première étude publiée dans la revue The Lancet, une exposition de longue durée à la pollution aux particules accroît le risque de cancer du poumon et ce, même à des doses inférieures à celles autorisées au niveau européen.

En passant en revue 17 études européennes rassemblant 313.000 personnes, les chercheurs européens ont montré qu’une hausse de la pollution aux particules fines (PM2,5) de 5 microgrammes par mètre cube augmentait le risque de cancer du poumon de 18%, tandis qu’une hausse des particules (PM10) de 10 µg par m3 augmentait le risque de 22%.

D’après les scientifiques, le risque de cancer du poumon subsiste même à des concentrations inférieures aux normes européennes. Ils n’ont trouvé « aucun seuil en dessous duquel il n’y ait pas de risque ».

La deuxième étude publiée porte sur les maladies cardio-vasculaires. Les chercheurs se sont appuyés sur 35 études pour évaluer l’impact des particules, mais également de quatre autres polluants atmosphériques (monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, dioxyde d’azote et ozone).

Ils ont découvert que même une exposition brève à ces polluants augmente le risque d’hospitalisation ou de décès des suites d’une insuffisance cardiaque de l’ordre de 2 à 3%, sauf s’il s’agit de l’ozone.

Les seuils limites fixés par l’Union européenne pour la qualité de l’air sont de 40 µg par m3 en moyenne par an pour les PM10 et de 25 µg par m3 pour les PM2,5.

Author: Redaction