La « diplomatie technique » à l'œuvre avec une délégation chinoise
Le ministère a reçu le 26 février avec le bureau de normalisation ferroviaire et la fédération des industries ferroviaires une délégation chinoise . Le but était un échange d'informations et d'intentions sur l'organisation de la normalisation dans le domaine ferroviaire en Chine et en France et sur l'organisation de l'ISO/TC 269 « applications ferroviaires » souhaitée par chacune des parties.
L'objectif de la France est de s'acheminer vers une alliance avec la Chine dans le pilotage des futurs sous-comités et de préparer un accord de coopération franco-chinois assorti d'une feuille de route pour la normalisation ferroviaire. Un accord de coopération avait en effet été signé par AFNOR et le SAC, son homologue chinois en avril 2013, qui définissait 4 thématiques de coopération bilatérale - agroalimentaire, ferroviaire, E/santé-silver économie, ville durable – qu'il s'agit maintenant de mettre en œuvre.
D'un point de vue stratégique, il faut savoir que la normalisation dans le domaine ferroviaire n'est devenue un sujet international que très récemment, en 2012 avec la création d'un comité technique à l'ISO, à l'initiative de la France et de l'Allemagne, pour prendre en compte la montée en puissance de pays comme le Japon et la Chine et pousser les exportations européennes. Pour les pays européens, le centre de gravité de la normalisation est placé au CEN, avec le TC 256. Il s'agit maintenant de structurer les travaux à l'ISO (organiser les bonnes structures sur les bons sujets et prendre des secrétariats ou des présidences pour influer efficacement sur les contenus) et de fonder les alliances utiles.
C'est ce que l'on appelle « la diplomatie technique », qui doit prendre pleinement sa place aux côtés de la diplomatie économique, pour promouvoir les solutions françaises, et européennes, sur des marchés mondialisés.
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