La morphine est utilisée depuis plusieurs siècles pour soulager les douleurs intenses. Ses propriétés antidouleur sont toutefois accompagnées d'effets secondaires importants. La morphine mime l'action de molécules produites naturellement par le cerveau (les endorphines). Pourquoi alors a-t-elle des effets secondaires aussi délétères ? L'explication vient d'être apportée par l'équipe de Sébastien Granier, chercheur à l'Institut de génomique fonctionnelle (Inserm/CNRS/Universités de Montpellier 1 et 2) et ses collaborateurs américains. La structure 3D des récepteurs du cerveau sur lesquels se fixent la morphine ou les endorphines, est probablement différente selon que l'une ou l'autre des molécules s'y fixe. La réponse de l'organisme, va, de fait, être totalement modifiée. Grâce à cette découverte, les chercheurs espèrent réussir à conserver les effets bénéfiques de la morphine sans pour autant induire d'effets secondaires. Ces travaux sont publiés dans la revue datée du 21 mars 2012.