Ségolène Royal, présidente de la COP, a rappelé le rôle crucial du couple franco-allemand pour l’application de l’Accord de Paris lors du déjeuner de travail qui s’est tenu à Metz au cours du Conseil des ministres franco-allemand, jeudi 6 avril 2016. Le relevé de décision du Conseil des ministres franco-allemand accorde une large place aux suites de la COP21.
La France et l’Allemagne soulignent l’importance de la signature de l’Accord de Paris, le 22 avril à New York, et la nécessité pour l’Union européenne et ses États membres de le ratifier rapidement afin d’être des parties au moment de son entrée en vigueur et de contribuer à une politique ambitieuse de protection du climat au niveau mondial.
Les législations européennes traduisant les engagements pris par le Conseil européen, en particulier la baisse des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % en 2030 par rapport à 1990, devront être adoptées le plus rapidement possible afin d’assoir la crédibilité de l’Union européenne à l’égard de ses partenaires internationaux et de donner de la prévisibilité aux investisseurs et aux secteurs économiques.
La France et l’Allemagne souhaitent tirer le meilleur parti de cette transition et fournir une énergie sûre, propre et abordable ainsi qu’un modèle de développement vertueux du point de vue climatique et environnemental, créant de nouveaux emplois en Europe et en mesure d’apporter des solutions au niveau global.
Conseil des ministres franco-allemand à Metz. Forte ambition commune de ratifier rapidement l’#AccordDeParis #COP21 pic.twitter.com/xJecNTOyBl
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 7 avril 2016
Sur le volet externe, elles soutiennent l’instauration d’une tarification globale du carbone (« carbon pricing »), afin de fournir partout dans le monde des incitations efficaces pour les investisseurs, qui sont nécessaires pour l’atteinte des objectifs fixés par l’Accord de Paris.
Elles s’engagent également à soutenir les thèmes suivants :
- initiative africaine des énergies renouvelables,
- lutte contre la déforestation et la dégradation des terres,
- promotion de systèmes d’alerte précoce et d’assurances contre les risques climatiques, de la ville durable et de l’électromobilité,
- innovation dans les technologies bas-carbone, en particulier avec pour objectif de donner plus de prévisibilité au prix du carbone au niveau européen,
- développement de la géothermie dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la Géothermie,
- développement de l’énergie solaire dans le cadre de l’Alliance solaire internationale,
- « plateforme pour les marchés du carbone » pour le développement d’un dialogue de haut niveau entre les gouvernements pour la mise en place d’un marché global du carbone.
Crédits photos Une : Présidence de la République/F.Lafite