Dans ma tribune d’hier au Figaro Vox, à partir de la dernière polémique (débile) Pellerin/Modiano, j’évoque l’emprise croissante de la communication et de l’émotion sur la politique au détriment de la réflexion de fond et des intellectuels:
« Les vrais intellectuels en politique représentent une espèce en voie de disparition et les derniers célèbres – par exemple Philippe Séguin ou Jean-Pierre Chevènement – n’ont jamais trouvé leur place dans ce qu’ils qualifient eux-même de « système ». Ils se reconnaissent, non pas à l’étalage médiatique et prétentieux des derniers livres qu’ils ont lus, mais à leur curiosité d’esprit et à leur aptitude à se projeter dans l’avenir. Ils se caractérisent par un comportement fondamentalement non-sectaire, l’intelligence passant à leur yeux avant les clivages idéologiques, partisans ou les conflits d’ambition et aussi par une certaine distance vis-à-vis de leur propre carrière. Le véritable intellectuel en politique, celui qui pense la réalité et développe une vision historique, n’a aucun besoin d’afficher ses dernières lectures. Renouer avec la politique au sens noble du terme, la quête du bien commun, le gouvernement de la cité et la préparation de l’avenir, passe peut-être par un retour des intellectuels en politique. Sommes-nous engagés dans cette voie? On peut en douter… »
Tribune complète:
Maxime TANDONNET