Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’UPMC – Université Pierre et Marie Curie viennent de prouver chez la souris que le besoin de nicotine, principale substance addictive du tabac, était fortement régulé par une mutation génétique très fréquente dans la population humaine. Cette mutation, qui affecte le récepteur neuronal à la nicotine, perturbe son fonctionnement et provoque en conséquence une inactivation partielle du « circuit de la récompense ». Les individus porteurs de cette mutation ont donc besoin d’augmenter leur consommation de tabac pour en ressentir les effets. Ces résultats, publiés en ligne dans le 3 décembre, ouvrent la voie au développement de traitements de sevrage tabagique destinés aux individus porteurs de cette mutation.