Celui qui s’exprime ci-dessous est l’un des plus hauts représentants de la covidocratie au pouvoir, cette nouvelle caste d’une poignée de médecins et scientifiques, maîtresse de la peur, qui domine les médias et dicte ses ordres au politique :
Humour nous dit-on. Des centaines de milliers de commerçants et de restaurateurs voient en ce moment les efforts de toute une vie ruinés et leur famille plongée dans la misère. Les Français sont privés de la liberté d’aller et venir, la plus précieuse de toutes et subissent l’humiliation de devoir justifier auprès de l’administration chaque sortie de chez eux. Des millions de jeunes gens et filles sont jetés dans l’enfer du chômage et du désœuvrement. Les chrétiens sont interdits de messe. Des personnes âgées, privées de visites, souffrent et meurent dans la solitude des EHPAD. Les dépressions et les suicides se multiplient. Qui a envie de blaguer avec Monsieur le docteur?
Mais de fait, cette déclaration n’est pas anodine: elle s’adresse à la nation française et à chacun d’entre nous comme à un grand enfant irresponsable. Elle touche au paroxysme de l’infantilisation d’un peuple par la covidocratie, cette nouvelle caste dirigeante, maîtresse de la peur. Au passage, elle reflète un sidérant mépris des personnes âgées. Ah, Monsieur le docteur, douze ans d’études pour en arriver là…
Quant aux mesures du déconfinement progressif annoncées hier, issues de la covidocratie, elles sont arbitraires, obtuses, bureaucratiques à l’image de toute la gestion d’une crise sanitaire depuis 10 mois.
Pourquoi un quota uniforme de 30 personnes dans les Eglises quelle que soit leur dimension?
Pourquoi avoir persécuté pendant un mois les libraires et les commerçants? Leur réouverture est annoncée pour le 28 novembre. Les biens dits non essentiels le mois passé seraient par magie devenus essentiels? Cette réouverture, alors que le nombre d’hospitalisations et de morts reste élevé, est l’aveu même du caractère monstrueusement bureaucratique et débile de leur fermeture.
Le 24 et le 31 décembre, exceptionnellement, la liberté d’aller et venir doit être rétablie pour permettre aux Français de faire la fête. Qu’est-ce que cela signifie? que les contraintes à la circulation, le reste du temps, ne servent à rien? Ou bien que si elles servent à quelque chose, le pouvoir sacrifie délibérément des vies le 24 et le 31 décembre?
Et 20 km de distance pour 3 heures d’autorisation de sortie, à quoi cela rime-t-il? 100 km, soit 5 fois 20 km, serait plus contagieux que 20 km? Et 3 heures de sortie seraient sans danger alors que 4 heures seraient propices à la contagion?
Et les centaines de milliers de restaurants, bêtement, injustement et inutilement condamnés à mort alors qu’au prix de quelques précautions, ils sont infiniment moins propices à la contagion que les métros et les RER? Tout comme les pistes de ski, évidemment…
En outre, il est aussi désormais question de « mesures contraignant celles et ceux qui ont le virus ». Nous y voilà, il fallait en arriver là au bout de la chaîne: le malade montré du doigt, désigné comme le porteur du mal, le bouc émissaire à isoler au prix de la contrainte, assortie de sanctions et de contrôles. L’heure des pestiférés est de retour. Une société se juge à la manière dont elle traite ses malades. Celle-là est odieuse.
La crise sanitaire est en train d’accoucher d’un monstre. Derrière ce naufrage dans la bureaucratie tatillonne se profile la jubilation – presque libidineuse – de mettre le pays et la vie intime de chaque français en coupe réglée. Mais attention: il paraît que 79% des Français sont satisfaits de ces mesures liberticides et de leur asservissement. Devant les maîtres de la peur, la France courbe la tête. La France est en train de devenir un vaste troupeau apeuré et bêlant de contentement, un peuple d’esclaves consentants. Va-t-elle un jour se réveiller?
Maxime TANDONNET